"Il nous faut un changement de société radical", dit Fabien Roussel, candidat déclaré à la présidentielle de 2022
Investi candidat pour la présidentielle de 2022 par la commission nationale du PCF, Fabien Roussel devra attendre le 9 mai pour que sa candidature soit définitivement validée par les militants. Sur franceinfo, il en appelle à "ceux qui sont dégoûtés de la politique".
"Il nous faut un changement de société radical", dit dimanche 11 avril sur franceinfo Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, après avoir été investi par la conférence nationale du parti pour être le candidat du PCF à la présidentielle de 2022.
franceinfo : C'est la première fois depuis 15 ans qu'il y aura un candidat communiste, puisqu'en 2012 et 2017 le choix avait été fait de soutenir Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi avez-vous fait le choix de cette candidature ?
Attention, le vote définitif aura lieu le 9 mai, puisque chez nous ce sont les adhérents qui votent, c'est très important. Aujourd'hui, nous avons mis un premier pied dans la porte parce que nous voulons avant tout défendre l'emploi et créer des emplois dans notre pays. Défendre notre industrie et nos services publics. Nous avons aussi envie de porter un grand projet pour notre jeunesse, pour qu'elle ait la meilleure formation, les meilleures écoles au monde parce que nous avons besoin de notre jeunesse pour redresser notre pays. Moi j'ai un sujet, c'est l'évasion et la fraude fiscale. Il faut y mettre un arrêt définitif, que tous ces voleurs en col blanc passent par la case prison quand ils sont pris la main dans le sac, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Dans un sondage pour le Journal du dimanche vous êtes crédité de 2,5% des voix au premier tour. Pourquoi ne pas les apporter à Jean-Luc Mélenchon ou à un autre candidat de gauche qui serait mieux placé ?
D'abord, permettez que j'arrive et qu'on fasse connaitre nos propositions, nos combats, notre programme, et parce que nous avons notre originalité, nous, à gauche. Ce que nous voulons c'est nous adresser à toutes celles et ceux qui sont un peu dégoutés de la politique et qui aujourd'hui n'ont pas l'intention d'aller voter, que ce soit pour Jean-Luc Mélenchon ou pour une autre force de gauche.
La gauche, aujourd'hui son problème, ça n'est pas sa division, c'est qu'elle est faible.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCFà franceinfo
Beaucoup de gens s'en détournent, parce que la gauche a déçu, elle n'a pas tenu ses promesses. Mais c'est terminé, nous aussi on en souffre et on ne veut plus ça. Nos usines sont en train de fermer les unes après les autres, il faut les soutenir. Le monde de la culture est en train d'occuper les théâtres, nous devons être avec eux. Il nous faut un changement de société radical, pour qu'enfin on ait tous un travail avec un vrai salaire, qui nous permet de vivre dignement.
Il faut laisser le choix au français de pouvoir soutenir le programme, les propositions, dont ils se sentent le plus proche. Si il y avait demain un candidat unique de la gauche et un candidat unique de la droite ce serait quoi ? Le modèle américain, avec les démocrates et les républicains. Ça n'est pas la démocratie ça. D'ailleurs ça servirait peut être à nourrir l'extrême droite et encore plus l'abstention. Que ce soit à gauche ou à droite, il faut donner envie aux français de s'intéresser et de s'en mêler.
Vous êtes sensé participer à la réflexion lancée par l'écologiste Yannick Jadot pour une candidature commune de la gauche en 2022. Est-ce que vous allez quand même discuter avec lui ?
Bien sûr, nous avions nous-même lancé l'idée d'un pacte à construire avec les français et avec les forces de gauche pour que, même si nous avons chacun un candidat avec des propositions différentes, nous puissions aux législatives, six semaines après la présidentielle, avoir l'ambition de construire ensemble une majorité de gauche à l'Assemblée nationale. Parce qu'aucune force ne sera majoritaire toute seule. Ca a toujours été comme ça à l'Assemblée nationale donc il faut qu'on se mette d'accord pour faire élire le plus de députés de gauche et avoir une majorité quel que soit le résultat de la présidentielle.
À regarder
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Vol d’or au Muséum : une femme mise en examen
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter