Parrainage d'élus : le FN peut-il faire aboutir son recours au Conseil d'Etat ?
La vice-présidente du FN, Marie-Christine Arnautu, va déposer un recours et une question prioritaire de constitutionnalité aujourd'hui contre la règle des 500 parrainages. Explications.
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• Sur quoi porte exactement le recours ?
"Initialement, les parrainages ne sont que des actes administratifs, mais aujourd'hui, ils sont assimilés à un soutien", a déclaré Marie-Christine Arnautu à L'Express.
• Pourquoi ne pas l'avoir déposé avant ?
Or, en novembre, Marine Le Pen a écrit une lettre (PDF) au Premier ministre François Fillon, lui demandant l'anonymat des élus qui parrainent un candidat à la présidentielle. Marine Le Pen, qui peine à rassembler les 500 signatures nécessaires pour se présenter à l'élection, affirme que la publication des parrainages dissuade les maires de donner leur soutien au Front national.
Dans sa lettre, la candidate demande l'abrogation de l'article 7 du décret du 8 mars 2001, portant application de la loi organique de 1962 sur l'élection du président de la République au suffrage universel, qu'elle considère "inconstitutionnel". Selon elle, la publicité des parrainages crée "une rupture d'égalité entre les candidats".
Or, le Premier ministre a rejeté le 28 novembre la demande de Marine Le Pen, invoquant une "exigence de transparence" et affirmant que les élus doivent assumer "pleinement (leur) responsabilité en rendant leur décision publique".
Il rappelle par ailleurs à la candidate qu'une disposition "organique" ne peut être modifiée ou abrogée que par un vote du Parlement, et non par lui en sa qualité de Premier ministre. Ainsi, en contestant aujourd'hui le refus de François Fillon, Marine Le Pen crée ce contentieux qui mène au dépôt de la question prioritaire de constitutionnalité.
• La requête a-t-elle des chances d'aboutir ?
Si le Conseil d'Etat pourrait décider de saisir le Conseil constitutionnel sur le sujet, comme le fait remarquer Didier Maus, il est "impossible de soulever une question prioritaire de constitutionnalité contre des dispositions validées par le Conseil constitutionnel". Sauf "en cas de changement de circonstances, mais il faudrait prouver que ce qui était constitutionnel hier ne l'est plus aujourd'hui".
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