Le député écologiste Pouria Amirshahi "interdit de séjour aux Etats-Unis", son groupe dénonce "un acte hostile"

Le député franco-iranien de 53 ans dénonce une "décision politique", alors qu'il voulait notamment rencontrer des parlementaires démocrates.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député écologiste de Paris Pouria Amirshahi, le 18 février 2025 à l'Assemblée nationale à Paris. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)
Le député écologiste de Paris Pouria Amirshahi, le 18 février 2025 à l'Assemblée nationale à Paris. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)

Le député de Paris du groupe écologiste et social Pouria Amirshahi s'est vu refuser un visa pour se rendre aux Etats-Unis. Dans un communiqué publié mercredi 18 juin, son groupe parlementaire dénonce "un acte hostile" sans équivalent "en plus de deux-cent quarante années de relations entre la France et les Etats-Unis".

Co-initiateur de la Digue, "une coordination de parlementaires qui veut contrer l'expansion du néo-fascisme dans de nombreuses démocraties libérales", le député franco-iranien de 53 ans dénonce une "décision politique" alors qu'il voulait rencontrer des parlementaires démocrates, des intellectuels et des personnalités de la société civile outre-Atlantique.

Le gouvernement avait pourtant réclamé la "bienveillance" de Washington

Auprès de l'AFP, il affirme avoir formulé dans un premier temps une demande d'autorisation de voyage, "qui a été rejetée", alors même qu'il est "déjà allé trois fois aux Etats-Unis" en 2000, 2011 et 2013. Il a ensuite déposé une demande de visa, dans le cadre de laquelle il lui a été demandé les raisons de son voyage, avant un nouveau refus. A l'appui de sa demande, il disposait d'une note écrite du cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, appelant l'Ambassade à une "bienveillante attention" vis-à-vis de sa demande.

"Cette décision politique n'a rien d'anodine, dans un contexte d'embrasement du monde, de bascule des démocraties dans l'illibéralisme, de montée du néofascisme identitaire", dénonce la Digue dans un communiqué. "Alertée, la diplomatie française – le président de la République au premier chef – tente de faire changer la décision et de trouver une issue positive", assure-t-elle.

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