Budget 2025 : les dons aux associations de lutte contre les violences domestiques désormais déductibles des impôts à 75%

Le budget 2025, que le Premier ministre François Bayrou a fait adopter mercredi par 49.3 à l'Assemblée nationale, en évitant la censure, inclus de nouvelles dispositions, selon le texte consulté par France Inter.

Article rédigé par franceinfo
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La chambre haute du Parlement français au dernier jour de l'examen du budget 2025 par les sénateurs, le 23 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
La chambre haute du Parlement français au dernier jour de l'examen du budget 2025 par les sénateurs, le 23 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Il y a du nouveau dans le Budget. Le projet de budget de l'Etat pour 2025 a été définitivement adopté jeudi 6 février au Parlement, après un ultime vote du Sénat venu achever le parcours tumultueux de ce texte suspendu en décembre par la censure du gouvernement de Michel Barnier. Repris par le nouveau Premier ministre François Bayrou, qui a résisté mercredi à deux motions de censure des Insoumis, le projet de loi de finances a été définitivement validé par la chambre haute. 

De fait, les personnes qui feront des dons aux associations de lutte contre les violences domestiques et à l'égard des femmes pourront désormais déduire 75% du montant du don lors de leur déclaration d'impôt sur le revenu, rapporte jeudi France Inter, après l'adoption définitive du budget de l'Etat pour 2025. Parmi les mesures adoptées, il y a l'élargissement de la niche Coluche. Cette niche est la disposition obtenue par le fondateur des "Restos du cœur" qui permet de déduire 66% du montant du don fait à une association lors de sa déclaration d'impôt sur le revenu. Cette réduction passe à 75% si le don est versé à des associations d’aide aux personnes en difficulté.

Une nouvelle "très positive pour toutes les associations"

Désormais, dans le budget 2025 adopté, la réduction atteindra également 75% pour les associations de lutte contre les violences domestiques et à l'égard des femmes. Dans ce texte, consulté par France Inter, il est écrit que "la première phase [...] est complétée par les mots : 'ainsi qu’au profit d’organismes d’intérêt général qui, à titre principal et gratuitement, accompagnent les victimes de violence domestique, au sens de l’article 3 de la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique du 11 mai 2011, ou contribuent à favoriser leur relogement'".

Françoise Brié, présidente de l'association Women Without Violence et ancienne directrice générale de la Fédération nationale Solidarité Femmes se réjouit de cette décision qu'elle juge "très positive pour toutes les associations". Dans un contexte où "certains budgets sont en baisse - même si on a noté une augmentation pour celui du ministère chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes - c'est positif pour les associations d'avoir une diversification des fonds publics-privés et donc de pouvoir bénéficier de ces dons". 

Pour la présidente d'association, cette mesure peut "inciter les donateurs et donatrices privés à donner du financement pour toutes les actions menées en faveur des femmes et des enfants victimes de violences". Cette défiscalisation est également "essentielle" selon elle "pour ne pas faire de concurrence non plus entre les associations qui sont toutes très utiles et qui doivent avoir le même statut, en tout cas au regard de cet amendement".

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