Nicolas Sarkozy : quelles conditions de détention ?

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Article rédigé par franceinfo - C. Verove, J. Wild, Y. Amiel, M. Felix, J. Boulesteix, A. Tranchant. Edité par l'agence 6Médias
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S'il est assuré de passer au moins plusieurs jours en prison après sa condamnation, dans quelles conditions Nicolas Sarkozy sera-t-il détenu ?

Les avocats de Nicolas Sarkozy sortent de son domicile cet après-midi. L'ancien président a été autorisé à rentrer chez lui en attendant d'être incarcéré. Quelles sont les prochaines étapes ? Le 13 octobre, Nicolas Sarkozy sera convoqué par le Parquet national financier pour connaître sa date d'entrée en prison. Elle aura lieu dans un délai relativement proche, au maximum sous quatre mois, soit avant le 13 février.

En attendant, l'ancien président reste libre. La justice considère qu'il ne risque pas de fuir. Nicolas Sarkozy peut-il encore échapper à la prison ? Non. Même s'il fait appel, la justice a prononcé une exécution provisoire. Il doit être incarcéré avant le prochain procès. L'ancien président devrait être détenu dans un quartier dédié, comme il en existe à la prison de la Santé à Paris, en raison de son statut d'ancien chef d'État.

"C'est ça l'enjeu. C'est d'assurer que la personne, du fait de sa notoriété et de ce qu'elle incarne aussi, ne va pas subir des violences, des colibets ou des choses comme ça de manière démesurée de la part des personnes détenues qui l'entourent", a détaillé Flavie Rault, secrétaire générale du Syndicat nationaldes directeurs pénitentiaires.

Dans quelle cellule sera-t-il détenu ?

Nicolas Sarkozy sera placé dans une cellule identique à celle du reste de la prison. Même superficie, même aménagement. Il aura droit au même nombre de parloirs et d'appels téléphoniques que les autres détenus, mais il ne partagera pas sa cellule. A-t-il encore des recours ? Oui, une fois entré en prison, Nicolas Sarkozy pourra demander à être remis en liberté en mettant en avant ce que l'on appelle ces garanties de représentation.

"Les garanties de représentation, c'est l'absence de risque de fuite, en quelque sorte. C'est quand vous avez des points d'attache suffisamment forts qui peuvent laisser penser au magistrat que vous n'allez pas prendre la fuite. C'est par exemple une vie familiale, une vie professionnelle bien établie", a expliqué Aurélien Martini, vice-président de l'Union Syndicale des Magistrats. Avant une telle décision, Nicolas Sarkozy passera donc au moins plusieurs jours en détention.

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