Incarcération de Nicolas Sarkozy : les policiers chargés de sa sécurité sont "une humiliation sans précédent du corps pénitentiaire", réagit un syndicat

Nicolas Sarkozy, incarcéré à la prison de la Santé depuis mardi 21 octobre, bénéficie de la protection de ses gardes du corps 24h sur 24 dans une cellule voisine. Un dispositif "insensé" selon le syndicat Ufap-Unsa.

Article rédigé par franceinfo
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La prison de la Santé, à Paris, largement surpeuplée, accueille Nicolas Sarkozy. (BERTRAND GUAY / AFP)
La prison de la Santé, à Paris, largement surpeuplée, accueille Nicolas Sarkozy. (BERTRAND GUAY / AFP)

L'Union fédérale autonome pénitentiaire Ufap-Unsa justice estime jeudi 23 octobre dans un communiqué que le dispositif déployé autour de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé est "insensé, une folie sécuritaire et surtout une humiliation sans précédent pour tout le corps pénitentiaire".

Deux policiers sont, en effet, chargés de la sécurité de l'ex-président pour la durée de sa détention, "eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui", a expliqué le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez.

"C’est cracher au visage de milliers de personnels pénitentiaires"

"Introduire des armes en détention, même sous prétexte de protection, c’est franchir une ligne rouge", écrit le secrétaire général du syndicat, Alexandre Caby, "c’est cracher au visage de milliers de personnels pénitentiaires qui, chaque jour, assurent la sécurité, la discipline et garantissent la dignité de nos établissements".

Pour l'UFAP - UNSa, l'Etat estime par ce "régime d'exception" que "les personnels pénitentiaires ne seraient pas capables d’assurer la sécurité d’un seul détenu, fût-il un ancien président". Le syndicat exige la fin de la présence de policiers armés en détention et des "excuses publiques".

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