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Nicolas Sarkozy parle de "musulmans d’apparence", une expression "raciste" selon le PCF

Après l'offensive de Marine Le Pen déclarant vouloir "mettre l'islam radical à genoux", Nicolas Sarkozy a répondu, lundi 26 mars, sur France Info, parlant de "musulmans d'apparence". Une déclaration "clairement raciste" pour le PCF.

Francetv 2012

France Télévisions

Publié le 26/03/2012 13:17 Mis à jour le 26/03/2012 15:50

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La sortie de Nicolas Sarkozy, lundi 26 mars sur France Info, risque de faire polémique. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Invité de France Info, lundi 26 mars, Nicolas Sarkozy est revenu sur les événements de Toulouse et sur Mohamed Merah. Mais, au détour du déroulement de son raisonnement, le président-candidat a bafouillé. "Je rappelle que deux de nos soldats étaient -comment dire?- musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique", a-t-il dit. "D'apparence... Comme on dit : de la diversité visible."

Une sortie considérée aussitôt comme un dérapage de la part de l'opposition. "Cette expression, en plus d'être d'une bêtise insondable, est clairement raciste !", dénonce le PCF dans un communiqué, évoquant une "inadmissible provocation". "Comment le président de la République arrive-t-il à confondre, si ce n'est en le faisant volontairement, affaire de foi et couleur de peau?", se demandent ainsi les communistes, soutiens du candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.

"Qu'il cesse d'utiliser des mots qui divisent"

François Hollande, lui, a répliqué par l'intermédiaire d'un communiqué de Mireille Le Corre, responsable du pôle Immigration-Intégration dans l'équipe de campagne de François Hollande. Le texte, intitulé "M. Sarkozy, maitrisez vos paroles !", souligne que "la République ne reconnaît aucune apparence. Il serait temps que Nicolas Sarkozy s'y fasse et qu'il cesse d'utiliser des mots qui divisent."

"Alors que Nicolas Sarkozy avait refusé de lier l'immigration et le drame de Toulouse, il parvient en une phrase à résumer l'ensemble des préjugés dont souffrent nombre de Français aujourd'hui, rappelés constamment à leur origine réelle ou supposée et à leur religion présumée", écrit la conseillère de François Hollande.