Municipales : le Front national peine à trouver des candidats
Ce n'est pas encore avec les élections municipales que Marine Le Pen pourra proclamer qu'elle est le premier parti de France car, selon les informations de France Info, le Front national a du mal à boucler ses listes. A ce jour, d'après notre recensement, 120 listes seulement sur toute la France sont complètes. Un peu plus de 200 sont constituées à 80%. Il reste donc du travail, d'ici fin février, au parti d'extrême droite pour être présent dans 800 communes.
Ce mardi, lors
de ses vœux à la presse, Marine Le Pen a laissé transparaître ces difficultés.
Plusieurs fois interrogée, la présidente du FN n'a pas voulu fixer le moindre
objectif pour son parti aux municipales. Elle a finalement lancé visiblement
excédée : "Nous espérons avoir plus de mille conseillers municipaux.
Nous espérons gagner des villes. Je ne peux pas vous dire combien."
Il n'y a pas
que la difficulté de boucler les listes qui explique cet embarras. Le FN mise
en fait tout sur les européennes, une élection très centralisée où il n'est pas
nécessaire d'être présent sur le terrain. Il sera plus aisé pour le Front national
de dire du mal de l'Europe dans tous les médias pendant quelques mois que de
présenter des programmes municipaux très élaborés.
Le FN mise
sur la jeunesse pour l'avenir
Beaucoup de
candidats FN aux municipales sont jeunes, voire très jeunes. 15% des candidats
du parti d'extrême droite ont moins de 30 ans, c'est bien plus qu'au PS
et à l'UMP. Des jeunes souvent mal implantés localement dont l'objectif n'est
pas de gagner mais de participer à ce fameux maillage territorial qui manque au
FN.
"Quand
vous êtes conseillers municipaux pendant 6 ans, c'est très formateur "
explique le vice-président du FN, Florian Philippot. "La prochaine fois,
ils seront les candidats naturels aux régionales, aux départementales, aux
législatives et la prochaine fois aux municipales pour l'emporter. C'est un
investissement sain pour la jeunesse".
Dans les
faits, le Front national mise tout sur cinq ou six villes tout au plus et quel
que soit le résultat le 30 mars, il pourra crier victoire. Il n'a aujourd'hui
la gestion d'aucune ville et seulement 60 conseillers municipaux d'opposition.
Il s'agira alors d'une victoire en trompe l'œil.
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