Désintox. Non, Valery Giscard d'Estaing n'a pas dit que le regroupement familial était une erreur.
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L’idée reçue a la vie dure, et s’est glissée dans de nombreux hommages, ou critiques, à l’ancien président de la république, comme Marine Le Pen, par exemple.
Valéry Giscard d’Estaing, artisan du regroupement familial ? L’idée reçue a la vie dure, et s’est glissée dans de nombreux hommages, ou critiques, à l’ancien président de la république. Exemple avec Marine Le Pen, qui a tenté de ramener la couverture à elle en faisant croire à une proximité idéologique avec VGE en tweetant : « En 2018, il confessa que sa plus grande erreur fut d’instaurer le regroupement familial ».
Non seulement, Giscard n’a jamais rien reconnu de tel, mais surtout, la présidente du RN continue ainsi de propager l’idée fausse selon laquelle le regroupement familial aurait ouvert la porte à l’immigration incontrôlée. Un préjugé qui permet à la droite et à l’extrême droite de tirer à boulets rouges sur cette mesure depuis des années.
En réalité, le regroupement familial était une pratique courante tout au long du 20è siècle. Un décret de 1976, et non de 1974 comme on peut souvent le lire, est venu encadrer son usage en précisant les conditions dans lesquelles un immigré peut faire venir sa famille. Contrairement à l'idée reçue, il est alors présenté comme un moyen de maîtriser l’immigration en s’assurant que les familles qui viendront le feront dans des conditions « permettant de s’insérer ». D’ailleurs, 1976 ne marque pas l’augmentation de l’immigration familiale en France, mais plutôt le début d’un infléchissement par rapport au début des années 70.
Et le meilleur fact-checking vient sûrement de Giscard lui-même. En décembre 2018, lors d’une interview réalisée au salon Histoire de lire à Versailles, VGE dénonçait des commentateurs « dans l’inexactitude » qui « empoisonnent l’opinion publique d’une vision fausse » et une « histoire invraisemblable » : « Si vous écoutez les médias ou pseudo médias, ils m’accusent d’avoir ouvert les frontières », regrettait-il.
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