Un chef pour le groupe La République En Marche à l'Assemblée : Richard Ferrand ne fait pas l'unanimité
Les députés La République En Marche se retrouvent à l'Assemblée nationale samedi et dimanche pour un séminaire de travail. Ils doivent notamment élire le président de groupe et la candidature de Richard Ferrand ne fait pas l'unanimité.
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Les députés La République En Marche se retrouvent en séminaire au Palais Bourbon samedi 24 et dimanche 25 juin. Au menu, du travail sur la ligne politique à tenir mais surtout le choix du président du groupe à l'Assemblée. Richard Ferrand a été adoubé par l'Élysée. L'ancien ministre de la Cohésion des Territoires a d'ailleurs officiellement quitté le gouvernement pour occuper cette fonction. Le député du Finistère a été l'un des premiers socialistes à rejoindre Emmanuel Macron dans sa marche vers le pouvoir.
C'est donc totalement logique que ce soit lui qui prenne la tête de la majorité présidentielle, selon Guillaume Vuilletet, député du Val-d'Oise. "C'est l'une des chevilles ouvrières de cette aventure assez extraordinaire que nous venons de vivre. Ça me paraît totalement cohérent." Pour le parlementaire, aucune hésitation au moment du vote. "Je n'ai même pas besoin d'avoir les yeux fermés pour voter pour lui." Une des cartes maîtresses dans la candidature de Richard Ferrand, c'est son expérience par rapport à ce groupe de parlementaires en grande partie novices puisqu'il a déjà effectué un mandat au palais Bourbon.
Il sera très utile pour présider un groupe qui va devoir apprendre et travailler très vite
Guillaume Vuilletet, député du Val-d'Oiseà franceinfo
L'autre atout de Richard Ferrand, c'est sa très bonne connaissance du mouvement. Le numéro 2 d'En Marche a animé et structuré le parti et c'est lui qui a créé le réseau des élus. "Avant d'être nommé député, j'ai été responsable départemental", raconte Fabien Gouttefarde, élu de la 2e circonscription de l'Eure. "Il a eu mon CV entre les mains, il connaît très bien le groupe parlementaire donc je pense que ça pourrait être la personne idoine pour ce poste."
Une exemplarité écornée
Mais Richard Ferrand est également visé par une enquête préliminaire du parquet de Brest. L'ancien ministre de la Cohésion des territoires est soupçonné d'avoir accordé un avantage à sa compagne, lors d'une transaction immobilière en 2011. Avoir un chef sur lequel pèsent des soupçons d'abus de bien social n'enchante pas certains députés, à l'image de Fadila Khattabi, députée bourguignonne. "Nous devons être exemplaire. Nous ne pouvons pas nous permettre le moindre soupçon." La parlementaire LREM aimerait qu'il y ait d'autres candidats : "Ça serait très démocratique. C'est toujours bien d'aller au vote et c'est bien qu'il y ait plusieurs candidatures."
Richard Ferrand est pourtant le candidat désigné par Emmanuel Macron. Ce statut de candidat officiel peut se rêvéler gênant pour ces nouveaux députés qui entendent rompre avec les vieilles pratiques. Selon Damien Adam, député de la 1e circonscription de Seine-Maritime, ça n'empêchera pas le groupe de voter librement. "On n'est pas des godillots !, s'exclame-t-il. Il va y avoir un vote qui sera interne au mouvement et nous verrons bien si c'est Richard Ferrand ou un autre mais je pense qu'il est naturel que ce soit lui." D'après la direction de La République En Marche, plusieurs députés ont pris contact avec le mouvement pour savoir comment se porter candidat contre Richard Ferrand mais, selon nos informations, certains ont déjà renoncé.
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