Jean-Luc Mélenchon porte plainte contre le président d'honneur de la Licra, qui l'a comparé à Joseph Goebbels

L'avocat Alain Jakubowicz était interrogé sur BFMTV sur le livre-enquête "La Meute", qui étrille les méthodes de fonctionnement de La France insoumise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à Paris, le 6 mai 2025. (LEO VIGNAL / AFP)
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à Paris, le 6 mai 2025. (LEO VIGNAL / AFP)

Jean-Luc Mélenchon a annoncé, jeudi 8 mai, qu'il allait porter plainte pour "injure publique" contre l'avocat Alain Jakubowicz, président d'honneur de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Ce dernier, invité sur BFMTV jeudi matin, a comparé le leader de La France insoumise avec Joseph Goebbels, l'ancien ministre de la propagande d'Adolf Hitler.

Alain Jakubowicz était interrogé sur le livre-enquête La Meute, sorti mercredi, qui étrille les méthodes de fonctionnement de La France insoumise. Les auteurs décrivent une formation totalement organisée autour de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon. "Ça raconte l'histoire d'un mouvement fasciste (...). Toutes proportions gardées, je vois un parallèle – je sais que je vais me faire rentrer dedans, mais ce n'est pas grave – entre Mélenchon et Goebbels", a-t-il déclaré. "L'homme tout puissant que le peuple doit suivre. C'est fascinant et, en même temps, ça fait froid dans le dos", a-t-il ajouté, en toute fin d'émission, sans que cela soit suivi de commentaires.

La direction de BFMTV condamne ces propos

"Il m'a identifié à Joseph Goebbels, le criminel antisémite. Il a également injurié notre mouvement politique, ses adhérents et ses électeurs en traitant les insoumis de nazis. Tout cela le jour anniversaire de la défaite de l'Allemagne hitlérienne. Compte tenu de ses responsabilités associatives et du jour, monsieur Alain Jakubowicz ne peut ignorer la portée et la signification très gravement injurieuse de ses mots sur un tel sujet", a-t-il dénoncé.

"BFMTV déplore les propos tenus ce matin sur son antenne par Alain Jakubowicz. La liberté d'expression ne justifie pas l'outrance et la diffamation", a réagi la direction sur X. Sur le même réseau social, la société des journalistes de l'antenne a condamné "fermement [ces] propos", estimant que "rien ne justifie un tel rapprochement avec une figure du nazisme". "Ni BFMTV ni moi-même ne pouvons être associés à des comparaisons comme celle qui fut exprimée ce matin en toute fin d'émission, et qui n'engage que son auteur", a pour sa part déclaré Apolline de Malherbe.

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