Manuel Valls en Corse : une visite semée d'embûches
Le ministre de l'Intérieur est attendu ce lundi après-midi à Bastia et demain à Ajaccio. Un troisième déplacement qui s'annonce compliqué dans un contexte de hausse de la criminalité et alors que l'Assemblée de Corse s'est prononcée le 17 mai pour la co-officialité de la langue corse. Une co-officialité jugée inconcevable par Manuel Valls.
Il y
a d'abord une petite phrase qui ne passe pas. Le 25 avril dernier, après l'assassinat de
Jean-Luc Chiappini, le président du Parc naturel régional de la Corse ,
Manuel Valls avait stigmatisé une "violence enracinée depuis des décennies
dans la culture corse" .
Les élus avaient aussitôt protesté, et les onze élus autonomistes de Femu a Corsica ont annoncé qu'ils boycotteraient cette visite.
Le député UMP Laurent Marcangeli sera lui aussi absent de la réunion des élus.
Se rendre à l'invitation de Manuel Valls c'est approuver ses propos sur notre "violence culturelle"
— Laurent Marcangeli (@LMarcangeli) May 31, 2013
Il y a aussi
l'augmentation du nombre d'homicides, le onzième a eu lieu ce vendredi. Et les moyens pour lutter contre la
criminalité qui ne seraient pas à la hauteur des promesses gouvernementales.
C'est tout le discours de fermeté de Manuel Valls qui est contesté et notamment par les nationalistes. Ainsi Edmond Simeoni qui dénonce sur son blog"les erreurs, les maladresses, les provocations " du ministre de l'Intérieur, estime que "l'émancipation, inexorable, est en marche."
*La Corse et ses "deux langues officielles" : "Pas concevable" (Manuel Valls)
Dans ce contexte, le vote le 17
mai par l'Assemblée de Corse d'une série de
propositions "pour un statut de coofficialité de la langue corse " - à lire d'abord en corse, puis en français - ne devrait pas rapprocher le ministre des élus. Ce
dispositif prévoit l'utilisation de la langue corse dans tous les domaines
de la vie publique, économique et sociale. Il stipule notamment que "les actes juridiques sont dressés en l'une et
l'autre des deux langues officielles " et qu'un "acte d'énonciation en
langue corse n'est pas obligatoirement suivi ou précédé par sa traduction française ".
* Avant même son arrivée dans l'île, interrogé par Corse-Matin, Manuel Valls a jugé qu'il n'était "pas concevable qu'il y ait sur une partie du territoire, une 2e langue officielle."*
C'est d'ailleurs ce que prévoit l'article 2 de la Constitution : "La langue
de la République est le français".
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