Suivez le vote du projet de loi relatif au renseignement

Article rédigé par Boris Jullien, Clément Parrot
France Télévisions
Publié Mis à jour

Le projet de loi a suscitĂ© une vive opposition, de nombreuses voix dĂ©nonçant le caractĂšre intrusif des dispositifs de surveillance qui pourront ĂȘtre dĂ©ployĂ©s au nom de la lutte antiterroriste.

Ce qu'il faut savoir

Le texte fait polémique chez les défenseurs des libertés individuelles. Le Parlement devrait adopter définitivement, mercredi 24 juin, le projet de loi sur le renseignement, qui légalise des pratiques contestables des services de renseignement.

‱ Ce que contient le texte. Le projet de loi dĂ©finit les missions des services de renseignement (de la prĂ©vention du terrorisme Ă  l'espionnage Ă©conomique), ainsi que le rĂ©gime d'autorisation et de contrĂŽle des techniques d'espionnage (Ă©coutes, pose de camĂ©ra ou de logiciel-espion, accĂšs aux donnĂ©es de connexion, etc.).

‱ Les changements introduits au Parlement. Les dĂ©putĂ©s vont adopter le texte dans les mĂȘmes termes que les sĂ©nateurs la veille. Ils vont en outre adopter un amendement du gouvernement qui supprime une disposition permettant de surveiller les Ă©trangers de passage en France sans saisir l'instance de contrĂŽle. Cette disposition Ă©tait elle-mĂȘme issue de la commission mixte paritaire (CMP) qui a abouti Ă  un accord entre les deux chambres. En premiĂšre lecture, les dĂ©putĂ©s avaient adoptĂ© le texte Ă  une trĂšs large majoritĂ© gauche-droite de 438 voix contre 86, malgrĂ© des dissidences dans les deux camps.

Les recours des opposants. Face Ă  la controverse suscitĂ©e par ce texte, François Hollande avait annoncĂ© par avance qu'il saisirait lui-mĂȘme – fait inĂ©dit – le Conseil constitutionnel, pour apporter la "garantie" que ce texte est "bien conforme" Ă  la Constitution. Un groupe de dĂ©putĂ©s entend Ă©galement saisir le Conseil constitutionnel pour poser ses propres questions.