Après la percée de Fillon, les réactions de ses anciens soutiens (qui ont préféré miser sur Juppé et Sarkozy)
Valérie Pécresse, Eric Ciotti ou encore Pierre Lellouche ont longtemps été des fillonistes. Mais ils ont roulé pour d'autres candidats pour la primaire à droite. Et au second tour ?
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Il a créé la sensation et personne ne l'avait vu venir. François Fillon s'est classé en tête du premier tour de la primaire à droite, dimanche 20 novembre, défiant tous les pronostics qui le donnaient troisième. A tel point que l'ancien Premier ministre a même perdu quelques troupes au cours de sa campagne, au profit des favoris des sondages. Franceinfo dresse la liste de ceux qui doivent, désormais, se mordre les doigts d'avoir soutenu un autre candidat.
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Eric Ciotti revient sur sa position
Souvenez-vous : en 2012, le député des Alpes-Maritimes a bataillé dur aux côtés de François Fillon, dans la bataille pour la présidence de l'UMP. Il était alors son directeur de campagne. Mais la fidélité n'a pas duré jusqu'en 2016. En juillet, ce proche de Fillon et représentant de l'aile droite du parti Les Républicains a préféré rouler pour Nicolas Sarkozy. Il a même été nommé porte-parole de la campagne de l'ancien président.
"J'ai une fidélité très ancienne à Nicolas Sarkozy, comme militant, parfois comme collaborateur, depuis 1988. Lorsqu'il a souhaité revenir, il était naturel pour moi d'être à ses côtés", s'est-il justifié, lundi matin, au micro de France Inter, au lendemain de la défaite de son poulain. Pour Eric Ciotti, "maintenant le chemin est ouvert" pour François Fillon, qui "avait subi une terrifiante injustice en 2012". Il a annoncé soutenir l'ancien Premier ministre face à Alain Juppé.
Je voterai @FrancoisFillon au second tour et j'appelle à une large mobilisation autour de sa candidature #LaPrimaire
— Eric Ciotti (@ECiotti) 20 novembre 2016
REVOIR - @ECiotti sur #Fillon : "Il avait subi une terrible injustice en 2012, maintenant le chemin lui est ouvert" #Le79Inter pic.twitter.com/IDUTuYOTOw
— France Inter (@franceinter) 21 novembre 2016
Valérie Pécresse assume son choix
La présidente de la région Ile-de-France doit s'en mordre les doigts. Début novembre, troublée par des sondages favorables à Alain Juppé, cette Fillonniste historique a retourné sa veste et annoncé soutenir... le maire de Bordeaux. "Je sais que François Fillon a l'étoffe d'un homme d'Etat. Mais je pense que le score entre les deux favoris va être serré et qu'il faut faire un choix clair dès le premier tour de la primaire", justifiait-elle dans Le Figaro.
Ce ralliement surprise a ulcéré François Fillon, qu'il a attribué aux enquêtes d'opinion, dans une interview à franceinfo. "Je pense que c'est assez clair, tout le monde l'a compris. Valérie Pécresse a tenu des propos extrêmement sévères sur Alain Juppé pendant des mois et des mois, aujourd'hui elle va le rejoindre, très bien", a-t-il ainsi lâché. Dimanche soir, plusieurs internautes ont donc ironisé sur le manque de flair de Valérie Pécresse.
Alors qu'une photo de QG de Fillon nous parvient à l'instant: pic.twitter.com/5DkU2FCgP5
— Baptiste F. (@Baptiste_Frnr) 20 novembre 2016
Pourtant, au lendemain du score surprise de François Fillon, la présidente de la région Ile-de-France ne bouge pas de sa ligne. Sur France Inter, elle a ainsi réitéré son soutien à Alain Juppé, "meilleur candidat pour gagner". Elle a également répondu aux critiques : "Mon tort c'est d'être une femme libre qui choisit son candidat en fonction de son programme, qui a le droit, qui assume sa responsabilité."
Christian Estrosi ne s'engage pas
Lui aussi avait rallié François Fillon lors de la bataille pour la présidence de l'UMP, en 2012. Mais pour la primaire à droite, Christian Estrosi a préféré soutenir Nicolas Sarkozy. "La loyauté, la fidélité sont pour moi des valeurs déterminantes et toute ma vie, j'ai été aux côtés de Nicolas Sarkozy. Dans ses succès comme dans ses échecs, mon amitié ne lui a jamais fait défaut. Je n’ai pas l’intention de renier mes valeurs", a-t-il déclaré, dimanche soir, à l'issue du scrutin.
Invité de Radio Classique, lundi, ce fidèle parmi les fidèles a refusé de suivre la consigne de Nicolas Sarkozy, qui a appelé à voter pour François Fillon lors du second tour. "Les électeurs sont libres. Je n'ai pas l'intention de m'engager derrière un candidat pour le moment", a fait savoir le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Les électeurs sont libres. Je n’ai pas l’intention de m’engager derrière un candidat pour le moment #Primaire2016 #RadioClassique
— Christian Estrosi (@cestrosi) 21 novembre 2016
Pierre Lellouche fait volte-face
Après avoir donné son parrainage à François Fillon, pour la primaire à droite, le député de Paris, Pierre Lellouche, s'est ravisé et a finalement soutenu Nicolas Sarkozy, dont il a été l'un des portes-paroles thématiques pour cette campagne. L'ancien secrétaire d'Etat au Commerce extérieur n'en est plus à un revirement près : dimanche, après l'annonce de l'élimination de son poulain, Pierre Lellouche a donc annoncé son ralliement à... François Fillon.
Je félicite chaleureusement @FrancoisFillon pour sa magnifique victoire et lui apporte tout mon soutien pour dimanche prochain
— Pierre Lellouche (@LellouchePierre) 20 novembre 2016
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