Emmanuel Macron à Marseille : c'est "Qui veut gagner des millions ?", ironise le député Les Républicains Julien Ravier
Emmanuel Macron se rend à Marseille ce vendredi, cinq semaines après avoir fait des annonces sur les écoles et les transports. Toutes les aides promises "sont très largement conditionnées" critique le député LR.
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Julien Ravier, député Les Républicains de la première circonscription des Bouches-du-Rhône, ancien maire des 11 et 12e arrondissements de Marseille, a critiqué ce vendredi sur franceinfo l'"opération de communication d'un président de la République en campagne". Comme il l'avait promis, Emmanuel Macron est de retour ce vendredi 15 octobre à Marseille après ses annonces sur les écoles et les transports, il y a cinq semaines. Mais le député doute "de la réalité des financements".
franceinfo : Qu'attendez-vous de cette deuxième visite d'Emmanuel Macron à Marseille ?
Julien Ravier : On attend beaucoup plus aujourd'hui qu'une opération de communication d'un président de la République en campagne, à quelques mois de la présidentielle. Comme en amour, il n'y a que les preuves qui comptent. Et aujourd'hui, je pense que les Marseillais attendent clairement ces preuves et non pas ce que moi j'appelle un "Qui veut gagner des millions ?" à Marseille. Parce qu'on est un peu dans le deuxième épisode d'un jeu télévisé sur lequel on voit des aides financières, des grands coups de communication avec un milliard pour les transports, un milliard pour les écoles. Mais on s'aperçoit que toutes ces aides financières sont très largement conditionnées.
Selon vous, le financement de ces annonces n'est pas assuré ?
J'aurais apprécié de voir une ligne bien claire dans le projet de loi de finances. Ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que cet argent-là n'apparaît pas sur une ligne bien claire "grand plan Marseille" dans le projet de loi de finances. Vous comprenez déjà un sentiment de suspicion. Pourquoi ces aides financières ne sont pas dans le projet de loi de finances telles quelles ? Parce qu'elles sont conditionnées à la réélection d'Emmanuel Macron. On s'est aussi aperçus qu'elles sont conditionnées à la création pour les écoles, par exemple, d'une société publique avec un préfet qui va piloter les travaux. On est vraiment dans une remise en cause de la libre administration des collectivités territoriales. On a un président qui a mis Marseille sous tutelle sous prétexte qu'il va abonder de l'aide de l'État, aide de l'État dont Marseille a particulièrement besoin. Mais quelle est cette situation de défiance à l'égard des élus locaux marseillais à laquelle on assiste aujourd'hui ? Je trouve cela vraiment aujourd'hui à la limite de l'acceptable. Je me demande même presque si c'est constitutionnel que l'État s'implique à ce niveau-là dans les compétences municipales pour la ville de Marseille.
Vous estimez qu'il y a un problème de méthode ?
Oui, la méthode, clairement. Quand on a une méthode qui est aussi compliquée, on ne peut que douter de la réalité des financements. Ce que je vois, c'est que dans le un milliard pour les transports, qui est capital pour notre métropole, c'est 250 millions de dotations, donc d'aide financière de l'État et 750 millions d'avances remboursables. Quand on sait que la copie des transports métropolitains est à 3 milliards d'euros, on voit bien aujourd'hui que le compte n'y est pas. Et puis, pour les écoles, un milliard. Pour le coup, on est dans une totale opacité, certainement parce qu'il y avait un coup de communication entre le maire de Marseille, Benoît Payan, et le président de la République, Emmanuel Macron. J'attends de voir maintenant. J'attends de voir concrètement comment se répartit ce milliard sur les écoles et clairement, aujourd'hui, quel est le calendrier.
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