Cet article date de plus d'onze ans.

Le vote blanc adopté à l'Assemblée nationale

Le vote blanc sera dorénavant reconnu lors des scrutins comme une expression politique à part entière. Les députés ont voté ce jeudi après-midi pour l'adoption en seconde lecture de la proposition de loi centriste qui distingue le vote blanc du vote nul.

Ouafia Kheniche

Radio France

Publié le 28/11/2013 09:00 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Les députés viennent d'adopter ce jeudi à l'Assemblée le texte qui vise à reconnaître le vote blanc. A l'initiative du PS, les députés réunis en commission la semaine dernière ont cependant repoussé l'entrée en vigueur de la comptabilisation du vote blanc au 1er avril 2014, c'est-à-dire après les élections municipales du mois de mars. Ce texte, adopté en 2012 à l'Assemblée et que le Sénat a voté en février en des termes légèrement modifiés, ne s'appliquerait donc que pour le scrutin des européennes du mois de mai.

Les deux leaders du centre François Bayrou et Jean-Louis Borloo se battent pour une reconnaissance dès les prochaines échéances électorales. L'UDI
présente donc ce jeudi un proposition en ce sens à l'Assemblée.

"Un très grand enjeu que les citoyens "

Pour les centristes, il est clair que le
gouvernement sur ce sujet fait machine arrière. "A notre grande
surprise, le gouvernement a décidé que cela ne s'appliquerait pas pour les
élections municipales ", a regretté Jean-Louis Borloo. "Les
ordinateurs du ministère de l'Intérieur ont dû tourner et je crains même qu'ils
soient capables de nous faire une petite facétie pour les européennes ", a expliqué
le président de l'UDI.

Le président du MoDem et
candidat aux municipales à Pau François Bayrou juge pour sa part que c'était
"un très grand enjeu que les citoyens puissent manifester une opinion de
retenue ou de défiance aux différents votes qu'on leur propose ". Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a également estimé sur France info que ce texte pourrait s'appliquer pour les municipales de 2014.