Reportage "On ne peut plus se permettre d'avoir des totems figés" : les militants macronistes favorables à mettre les partis "autour de la table"

Alors que la composition du gouvernement se fait encore attendre, le parti Renaissance fait sa rentrée politique dimanche 21 septembre.

Article rédigé par franceinfo
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Le logo du parti Renaissance, lors d'un meeting en septembre 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Le logo du parti Renaissance, lors d'un meeting en septembre 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Après ses journées parlementaires, Renaissance ouvre dimanche 21 septembre la journée aux militants avec notamment au programme un meeting de Gabriel Attal. Alors que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a pour lourde tâche de parvenir à ficeler le budget de la France, toujours sans majorité parlementaire, les militants macronistes interrogés expriment leur souhait de voir des avancées politiques.

Dans le 12e arrondissement de Paris, celui qui ouvre les portes de la réunion se prénomme Didier, un ancien socialiste passé en Macronie. "J'ai fait 20 ans de militantisme au PS", rappelle-t-il. Didier veut croire que son ancien camp et son nouveau parti peuvent s'entendre. "L'idée, ce n'est pas de se rapprocher. Je pense qu'ils ont matière à faire, que l'on arrive à faire quelque chose et tenir. Ils étaient arrivés la dernière fois autour de l'idée du conclave [sur les retraites]", argumente-t-il, reconnaissant toutefois que cela n'avait pas été un grand succès.

Des dissensions sur la taxe Zucman

Mais Didier estime qu'il y a des choses à sauver, sans aller jusqu'à l'arrêt de la réforme des retraites demandée par la gauche. "Abrogation bien sûr que non, suspension, je ne sais pas pour quoi faire, je ne suis pas sûr. Je pense que cette loi est très bonne même si bien sûr, il y a plein d'arrangements à faire comme l'égalité femme homme par exemple. Ça, c'est quelque chose que l'on peut apporter dans la corbeille des mariés", estime-t-il. Un avis partagé par ses collègues militants.

Mais un autre sujet crée le débat  : la fameuse taxe Zucman sur les hauts patrimoines. Didier n'en veut pas, contrairement à Colin et Aude, tout jeunes militants. "Sur Zucman, je pense que c'est une bonne chose parce que je ne comprends pas pourquoi certaines personnes ne paient pas d'impôt", explique Colin. "Après, il ne faut pas confondre patrimoine et revenus. Je pense qu'il va falloir se mettre autour d'une table pour travailler sur une autre taxe Zucman", plaide Aude.

Créer une taxe, quitte à renverser l'un des totems du macronisme, cela ne gêne pas non plus David Ouzilou, qui coordonne le parti Renaissance dans le 12e arrondissement de Paris. "Quand on a une Assemblée nationale où il n'y a plus de majorité ni relative ni absolue, on ne peut plus se permettre d'avoir des totems complètement figés. Ce raisonnement est identique pour les autres partis politiques", confie-t-il. 

"Je fais confiance aux partis de gouvernement, que ce soit le PS ou les LR, pour travailler au bien commun. Il faut que chacun puisse faire un pas vers l'autre."

David Ouzilou, coordonninateur de Renaissance dans le 12e arrondissement de Paris

à franceinfo

L'optimisme est bel et bien le sentiment qui domine dans cette équipe parisienne qui n'a qu'une hâte : pouvoir se concentrer sur les prochaines élections municipales.

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