Nouvelle-Calédonie : "Il convient d'aller jusqu'au bout du processus" en organisant les deux autres référendums prévus
Pour le député La France insoumise Eric Coquerel, il faut que les deux autres référendums, permis par les accords de Matignon et de Nouméa, soient organisés comme prévu.
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"Il convient d'aller jusqu'au bout du processus" en organisant les deux autres référendums prévus par les accords de Matignon et de Nouméa, déclare le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel, dimanche 4 novembre sur franceinfo, après la victoire du "non" à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie (56,4 %) lors du référendum d'autodétermination.
franceinfo : Peut-on dire qu'une page de l'histoire a été tournée ce dimanche ?
Eric Coquerel : Le processus n'est pas terminé. Le résultat du "oui" est très important, plus important que les partisans du "non" ne l'imaginaient. Donc si on veut que la communauté de vie qui existe en Nouvelle-Calédonie ne se fracture pas, il convient d'aller jusqu'au bout du processus des accords de Matignon et de Nouméa et notamment les deux autres référendums permis. Je crois que c'est absolument important. Moi, vous savez, j'ai partagé et je continue à partager les espoirs qui ont été ceux des populations d'origine de la Nouvelle-Calédonie, des indépendantistes, donc j'imagine aujourd'hui aussi leur déception. Mais voilà, il y a eu un vote, il faut en tenir compte. Un processus qui a été jusqu'au bout, il faut le saluer et il faut maintenant qu'il se déroule tel qu'il était prévu au départ.
Êtes-vous partisan d'une indépendance de la Nouvelle-Calédonie ou de l'autonomie comme c'est le cas actuellement ?
Ce qui m'importait, c'est qu'il y ait la possibilité d'auto-détermination des peuples qui résident en Nouvelle-Calédonie avec un processus qu'ils ont tous accepté, donc on en prend acte. Je salue tous ceux qui ont voté. Maintenant, la Nouvelle-Calédonie est considérée, au niveau de l'ONU, comme un territoire français qui peut accéder à l'indépendance. Il y a une vraie revendication légitime. Une forte partie de la population et notamment tous les Kanaks quasiment sont pour l'indépendance, donc il faut en tenir compte si on veut que les choses se passent comme on peut le souhaiter.
Quelque chose qu'il faut aussi pointer, c'est que la Nouvelle-Calédonie, c'est aussi une histoire d'inégalité sociale. Le coût des produits alimentaires, c'est 70% de plus qu'en métropole, c'est 20% de salaire en moins et souvent concernant la population canaque. Si on veut que les choses, dans l'avenir, se déroulent le mieux possible, il faut régler cette question de l'indépendance. Monsieur Macron ne peut pas seulement être satisfait que la Nouvelle-Calédonie, pour le moment, reste française, si de l'autre côté l'égalité n'est pas respectée.
Mais c'est compliqué, voire impossible, de satisfaire les deux camps en même temps, non ?
Je crois que ce qui est important, c'est qu'il y a eu un espoir il y a trente ans qui s'est levé, qui en partie d'ailleurs a été un peu réglé par une autonomie accrue de la Nouvelle-Calédonie. C'est aujourd'hui le territoire le plus autonome de la République française. Mais, pour que les choses continuent à se passer le mieux possible, c'est-à-dire que ceux qui aspirent à l'indépendance puissent aller au bout de leur espoir, il faut que le processus puisse continuer. J'entends des appels républicains pour que les deux autres référendums permis par les accords de Matignon et de Nouméa ne se fassent pas, mais je pense que ce serait une erreur. Je crois que là-dessus, il faut prendre le temps de la conviction, prendre le temps des arguments, et que les uns et les autres puissent se faire entendre, c'est essentiel. En plus, la question de l'inégalité sociale doit absolument être abordée de front si on veut essayer d'améliorer la situation sur le territoire.
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