Désarmer la police municipale : "Dupliquer" le travail de la police nationale est "une erreur profonde", estime Éric Coquerel

Dimanche dernier, la présidente du groupe des députés LFI a assuré que les maires insoumis élus en 2026 désarmeraient la police municipale là où elle est armée.

Article rédigé par franceinfo
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Erci Coquerel, député La France insoumise, était l'invité de France Inter, le 12 septembre 2024. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)
Erci Coquerel, député La France insoumise, était l'invité de France Inter, le 12 septembre 2024. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Dupliquer" le travail de la police nationale est "une erreur profonde", estime, vendredi 11 juillet, sur France Inter le député insoumis Éric Coquerel, après la prise de position de sa collègue Mathilde Panot sur la police municipale. Dimanche dernier, la présidente du groupe des députés LFI a assuré que les maires insoumis élus en 2026 désarmeraient la police municipale là où elle est armée. Une proposition qui a été vivement critiquée de part et d'autre de la classe politique.

Avec l'armement des policiers municipaux, Éric Coquerel interroge : "Est-ce que la police municipale doit forcément dupliquer une police nationale ? Devenir une police d'intervention, une police répressive ? Moi, je pense que c'est une erreur profonde".

Les polices municipales "doivent reprendre le rôle de police de proximité"

Pour l'élu de Seine-Saint-Denis, les polices municipales "doivent reprendre le rôle de police de proximité qui était, avant Nicolas Sarkozy, celui d'une partie de la police nationale, c'est-à-dire des îlotiers, des gens qui faisaient surtout de la prévention et non pas de la répression, ce qui manque cruellement dans les quartiers. Je pense qu'à travers la question du désarmement, c'est ça qui est posé", estime-t-il.

"Moi, je vis dans deux villes gérées par le Parti socialiste, Saint-Denis et Saint-Ouen, où progressivement, on ne fait plus la différence entre la police municipale et la police nationale. Par contre, il y a des quartiers qui disent : 'Nous, on aimerait bien avoir une présence policière, rassurante, qui a un rôle de prévention, et qui, s'il y a un problème, appelle la police nationale'", ajoute le député. "Je pense que tout le débat est là-dessus et que ce n'est pas un débat entre plus ou moins de sécurité, plus ou moins de tranquillité, mais qu'est-ce qu'est la police et qu'est-ce qu'est la police municipale ?"

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