Cet article date de plus de treize ans.

L'appel du pied de Le Pen à l'UMP repoussé par Copé

Marine Le Pen évoque des "discussions" au "cas par cas" avec des candidats UMP aux prochaines législatives. Jean-François Copé réplique que tout accord local avec le Front National serait "contraire à la ligne de l'UMP".

Gérald Roux

Radio France

Publié le 09/05/2012 16:15 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 1min

C'est dans une interview à Valeurs Actuelles que la patronne du Front national lance ce ballon d'essai. Marine le Pen commence prudemment par reconnaitre que "tout élu UMP qui appellerait à voter pour nous serait immédiatement exclu" , fermant la porte à "tout accord entre partis" . Accord dont l'état-major de l'UMP ne veut pas non plus.

Marine Le Pen vise la base

Puis, elle précise que "si discussions il doit y avoir", "c'est à la
base. Nous regarderons au cas par cas, notamment la sincérité du candidat UMP qui nous proposerait une telle +entente+. Je ne suis pas fermée, a priori, à ce type de discussions".

Un peu plus tard sur RTL, Marine Le Pen précise qu'elle
s'adressait à "des candidats de l'UMP qui veulent quitter" ce parti, ajoutant une condition non négligeable à sa main tendue.

Copé réplique

Le patron de l'UMP Jean-François Copé a répondu avec fermeté pour parer à toute tentation dans son camp secoué par la défaite. "Il n'y aura pas d'alliance électorale ni de discussion avec les dirigeants du Front national" , dit-il dans un entretien au Figaro Magazine qui paraît vendredi.
Et, si localement certains le font, "on en tirera toutes les conséquences au niveau national, car ce sera contraire à la ligne de l'UMP" , ajoute le leader du parti majoritaire.