Mort de Jean-Marie Le Pen : Marine Le Pen dit qu'elle ne se "pardonnera jamais" l'exclusion de son père du Front national

Le fondateur du FN, mort mardi à l'âge de 96 ans, avait été exclu du parti en 2015 après de nouvelles déclarations antisémites.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
La patronne des députés du Rassemblement national à l'Assemblée, Marine Le Pen, aux obsèques de son père, Jean-Marie Le Pen, à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), le 11 janvier 2025. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)
La patronne des députés du Rassemblement national à l'Assemblée, Marine Le Pen, aux obsèques de son père, Jean-Marie Le Pen, à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), le 11 janvier 2025. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Marine Le Pen s'exprime cinq jours après la mort de son père à l'âge de 96 ans. La patronne des députés du Rassemblement national à l'Assemblée a expliqué, dimanche 12 janvier dans une interview au JDD, qu'elle ne se "pardonnera[it] jamais" la décision d'exclure son père, Jean-Marie Le Pen, du Front national (ex-RN). "Je ne me pardonnerai jamais cette décision, parce que je sais que cela lui a causé une immense douleur", a expliqué celle qui lui avait succédé à la tête du parti d'extrême droite en 2011.

En 2015, à la suite de nouvelles déclarations antisémites du fondateur du FN, Marine Le Pen, alors présidente du mouvement, avait décidé de l'exclure du parti."Prendre cette décision a été l'une des plus difficiles de ma vie. Et jusqu'à la fin de mon existence, je me poserai toujours la question : 'Est-ce que j'aurais pu faire autrement ?'", fait valoir Marine Le Pen.

A propos des nombreuses condamnations de Jean-Marie Le Pen, qui avait notamment renvoyé la Shoah à "un détail" de l'Histoire, la députée estime que "c'est un peu injuste de le juger uniquement à l'aune de ces polémiques". "Sur 80 ans (de vie politique), sauf si vous êtes une sorte d'ectoplasme sarkozyste ou socialiste, il est inévitable d'avoir des sujets qui suscitent des polémiques", relève-t-elle, en considérant toutefois qu'il est "malheureux" que Jean-Marie Le Pen "se soit enferré dans ces provocations". "Le problème, c'est qu'il recommençait", ajoute-t-elle.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.