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Hollande veut redonner espoir aux Français dans ses vœux

Mettre l'emploi, sinistré, au cœur de son discours, tout en envoyant un message d'optimisme : c'est l'objectif ardû qui devrait guider le président de la République lundi soir.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 31/12/2012 13:10 Mis à jour le 31/12/2012 13:34

Temps de lecture : 2min

Le président de la République, François Hollande, le 21 décembre 2012 à l'Elysée, à Paris (France). (THIBAULT CAMUS / AFP)

C'est l'exercice traditionnel de cette fin d'année, mais c'est une première pour François Hollande. Le président de la République adressera, lundi 31 décembre, ses vœux aux Français. Objectif : délivrer un message d'optimisme en dépit de la crise et de l'aggravation de la situation de l'emploi.

"Il faut donner de l'espérance, sinon, comment mobiliser le pays ?", souligne un proche du chef de l'Etat à l'AFP. Depuis des semaines, François Hollande ne cesse de répéter que "la crise est derrière nous". Du moins la crise financière. Il reste, reconnaît-il, à sortir de la crise économique alors que les plans sociaux se multiplient en France.

Pour se préparer, le président a visionné quelques séquences de ceux prononcés par Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac ces dernières années et constaté qu'ils dressaient invariablement, toujours selon un proche du chef de l'Etat, le bilan d'une année "difficile" pour en annoncer une nouvelle, tout aussi sombre.

L'emploi au premier rang

François Hollande aimerait se démarquer de ce ton pessimiste. Il devrait mettre en avant les réformes engagées par le gouvernement : emplois d'avenir, contrats de génération, pacte de productivité... Il rappellera aussi sans doute l'importance qu'il attache à un accord des partenaires sociaux sur la réforme du marché du travail, à dix jours d'une rencontre décisive censée inaugurer un nouveau contrat social.

Le sujet de l'emploi est prioritaire : François Hollande promet depuis la rentrée "d'inverser la courbe du chômage d'ici à la fin 2013". Un pari audacieux : le chômage a augmenté pour le 19e mois consécutif en novembre. A l'Elysée, on assure percevoir la "grande inquiétude" des catégories populaires comme des classes moyennes, saisies par la crainte du chômage et du déclassement.

Un exercice de conquête qui doit être efficace

Le président devra aussi tenter de faire oublier un échec tout frais : l'annulation par le Conseil constitutionnel de sa taxe à 75% pour les très gros revenus, promise pendant la campagne présidentielle. Il devrait réaffirmer son intention d'élaborer un nouveau dispositif.

Le tout en "moins de dix minutes afin de donner de la force aux messages", explique son entourage. Le cadre sera "traditionnel pour que la forme ne prenne pas le dessus sur le fond". Les vœux du chef de l'Etat, enregistrés en fin d'après-midi lundi, seront diffusés en léger différé, à 20 heures précises.