Sébastien Lecornu promet de démissionner du poste de Premier ministre si les conditions "n'étaient plus remplies à nouveau"

"Je ne ferai pas n'importe quoi", a assuré le Premier ministre, fraîchement renommé par Emmanuel Macron dans un entretien publié par "La Tribune dimanche".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, le 11 octobre 2025 à L'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. (SERGE TENANI / HANS LUCAS / AFP)
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, le 11 octobre 2025 à L'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. (SERGE TENANI / HANS LUCAS / AFP)

Un petit tour et puis s'en va ? Sébastien Lecornu, qui a démissionné lundi 6 octobre parce que "les conditions n'étaient plus remplies", a promis qu'il prendrait la même décision si ces conditions "n'étaient plus remplies à nouveau". "Je ne ferai pas n'importe quoi", a assuré le Premier ministre, fraîchement renommé par Emmanuel Macron dans un entretien publié en kiosque dimanche 12 octobre par La Tribune dimanche.

Sébastien Lecornu défend l'idée d'un gouvernement "plus libre" et promet que les profils de ses nouveaux ministres surprendront. "Repartir n'était pas une évidence pour moi", confie le Premier ministre. "On ne peut pas continuer comme avant, il faut un gouvernement plus libre, y compris dans la relation aux partis politiques", a-t-il estimé.

La tâche s'annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu'ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l'Assemblée nationale à l'été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un "soutien texte par texte" à l'exécutif.

Pression de tous bords

L'étau s'est resserré sur Sébastien Lecornu, à qui La France insoumise, Les Ecologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Au sein du camp présidentiel, c'est le désarroi qui a dominé, à mesure qu'une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi, finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que "le seul enjeu qui vaille désormais, c'est de doter la France d'un budget".

Quant au MoDem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l'AFP que la manière dont son groupe allait s'engager "était encore à déterminer en fonction des intentions du gouvernement". Il a rappelé être "ouvert à un débat sur la question de notre système de retraites". Le parti Horizons de l'ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d'envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au "cœur" de la réforme des retraites de 2023.

Le Parti socialiste, que l'exécutif voudrait convaincre d'un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre. Mais a prévenu : sans confirmation "de l'abandon du 49.3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d'achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons".

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