Eric Ciotti, patron de l'Union des droites, propose un contre-budget à Sébastien Lecornu pour économiser 120 milliards d'euros

Ces économies seraient réalisées sur l'immigration, la politique sociale ou encore la contribution de la France au budget de l'Union européenne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du groupe parlementaire l'Union des droites, Eric Ciotti, arrive à Matignon, le 3 septembre 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)
Le président du groupe parlementaire l'Union des droites, Eric Ciotti, arrive à Matignon, le 3 septembre 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)

Une proposition supplémentaire sur la table. Le patron de l'Union des droites pour la République (UDR), Eric Ciotti, a proposé au Premier ministre, Sébastien Lecornu, un contre-budget qui prévoit 120 milliards d'économies à réaliser sur l'immigration, la politique sociale ou encore la contribution de la France au budget de l'Union européenne.

Ce contre-budget "vise à réaliser 120 milliards d'euros d'économies structurelles, non par une hausse des impôts mais par une remise en ordre profonde de nos finances publiques", écrit le député des Alpes-Maritimes, allié du Rassemblement national, dans un courrier adressé jeudi 18 septembre au chef du gouvernement, avant leur rencontre prévue à la mi-journée à Matignon dans le cadre des entretiens menés par Sébastien Lecornu.

Transformer l'AME en "dispositif d'urgence"

Eric Ciotti, qui ne cache pas sa sympathie pour le président ultralibéral argentin, Javier Milei, élu en promettant de couper dans la dépense publique à la tronçonneuse, propose d'effectuer ainsi des économies près de trois fois supérieures à celle de 44 milliards prévues dans les propositions budgétaires de François Bayrou, que l'Assemblée a fait tomber le 8 septembre.

Pour y parvenir, il veut "mettre fin aux abus liés à l'immigration", transformer l'aide médicale d'Etat (AME) "en dispositif d'urgence strictement limité", réduire la contribution française au budget européen et l'aide au développement, "réformer en profondeur nos politiques sociales" ou encore moderniser l'Assurance-chômage et la formation professionnelle.

Eric Ciotti, qui se présente aux municipales à Nice en mars, fixe des "lignes rouges claires et non négociables" pour le budget, citant notamment son exigence qu'il n'y ait aucune augmentation des prélèvements obligatoires ni désindexation des retraites ou diminution de la prise en charge des soins et des médicaments.

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