"La loyauté, c'est l'inverse de la traîtrise" : Maud Bregeon tacle ceux qui, dans la macronie, cherchent à se "dissocier" d'Emmanuel Macron

La porte-parole du gouvernement regrette qu'"un certain nombre de responsables politiques" dans sa famille politique "qui ont été faits par Emmanuel Macron, essaient aujourd'hui de s'en dissocier jusqu'à faire oublier qu'ils ont marché avec lui pendant huit ans".

Article rédigé par franceinfo
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Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, sur franceinfo le 16 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, sur franceinfo le 16 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Moi, j'ai de la gratitude envers le président de la République. La loyauté, c'est l'inverse de la traîtrise", déclare jeudi 16 octobre sur franceinfo Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement. Une attaque à peine voilée, sans les nommer directement, à l'encontre de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe et l'ex-chef du gouvernement Gabriel Attal, très critiques ces derniers jours alors que la France traverse une crise politique.

"Les Français n'aiment pas les traîtres et ça ne signifie pas qu'on n'a pas la capacité de se remettre en question", ajoute-t-elle. Affirmant se sentir encore macroniste, Maud Bregeon reconnaît qu'"au bout de huit ans, c'est difficile. Le pouvoir, ça use. On n'a pas tout fait parfaitement pendant huit ans, et je pense qu'il faut être en capacité de le dire. Mais il y a de très bonnes choses qui ont été faites", a-t-elle ajouté, citant la baisse du chômage des jeunes et la poursuite d'une politique de l'offre.

"Ces critiques perpétuelles sont contre-productives"

La porte-parole regrette qu'"un certain nombre de responsables politiques dans [sa] famille politique, qui ont été faits par Emmanuel Macron, essaient aujourd'hui de s'en dissocier jusqu'à faire oublier qu'ils ont marché avec lui pendant huit ans".

Interrogée sur la position du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui s'est mis en retrait temporairement de Renaissance pour retrouver une liberté de parole, Maud Bregeon salue l'initiative : "Gérald Darmanin a raison quand il dit qu'en tirant publiquement sur le président de la République, on se met une balle dans le pied."

Selon elle, "ces critiques perpétuelles à l'encontre du président sont contre-productives pour ce qu'on doit faire ensemble dans les années à venir, à l'échelle du socle commun" alors que se profile l'élection présidentielle. La porte-parole en appelle à l'unité du camp présidentiel : "J'invite Gabriel Attal, Édouard Philippe, Gérald Darmanin, mes amis Les Républicains, à se mettre d'accord pour ne pas avoir à choisir entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ou Jordan Bardella au second tour."

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