"La comédie a assez duré, il faut retourner aux urnes" : le Rassemblement national durcit le ton face au gouvernement

Après la démission de Sébastien Lecornu, le Rassemblement national plaide pour une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale et a refusé l'invitation à Matignon.

Article rédigé par Pierrick Bonno
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella (à gauche) et la présidente du groupe RN à l'Assemblée Marine Le Pen, à l'hôtel Matignon à Paris, le 16 décembre 2024. Phot d'illustration. (LOU BENOIST / AFP)
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella (à gauche) et la présidente du groupe RN à l'Assemblée Marine Le Pen, à l'hôtel Matignon à Paris, le 16 décembre 2024. Phot d'illustration. (LOU BENOIST / AFP)

Finie la "courtoisie républicaine". Depuis la démission surprise de Sébastien Lecornu lundi, le Rassemblement national durcit le ton. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont refusé mardi 7 octobre l’invitation du Premier ministre à venir participer à de nouvelles consultations d’ici mercredi soir à Matignon. La patronne des députés du Rassemblement national préfère partir à quatre heures de Paris, dans le Puy-de-Dôme, pour visiter le Salon de l’élevage qui se tient jusqu’à vendredi.

Pour la première fois depuis la dissolution, le RN enlève sa parure de parti "constructif" et décline une invitation à Matignon. "Ces énièmes négociations n’ont plus pour objectif de préserver l’intérêt des Français mais celui du Président de la République lui-même", se justifie le parti à la flamme.

"On a assez joué"

Son porte-parole et député Laurent Jacobelli enfonce le clou : "Tout nouveau Premier ministre nommé par Emmanuel Macron fera l'objet d'une censure de notre part. On a assez joué, la comédie a assez duré, il faut retourner aux urnes."

En clair, ce sera une censure automatique, un concept que critiquaient pourtant les élus du Rassemblement national il y a encore quelques jours pour mieux se distinguer des Insoumis. Les lepénistes ne risquent-il pas de passer pour des agents du chaos ? "Nos électeurs en ont assez. Si on censure, ils seront derrière nous", balaie un cadre du parti qui parie quoi qu’il arrive sur une dissolution "dans les prochains jours".

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