Image de patron social, "cheminot pur jus"... Qui est Jean-Pierre Farandou, le nouveau ministre du Travail et des Solidarités ?

L'ancien PDG de la SNCF a quasiment effectué l'ensemble de sa carrière au sein de l'entreprise ferroviaire, dans laquelle il est notamment apparu comme le tenant du dialogue social. Il avait négocié en 2024 avec les syndicats un accord sur les fins de carrière au sein de la SNCF.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Pierre Farandou, nouveau ministre du Travail et des Solidarités, le 28 juin 2024 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)
Jean-Pierre Farandou, nouveau ministre du Travail et des Solidarités, le 28 juin 2024 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Jean-Pierre Farandou est le nouveau ministre du Travail et des Solidarités. Il a été nommé dimanche 12 octobre au sein du gouvernement Lecornu II. Âgé de 68 ans et PDG de la SNCF depuis la fin 2019, ce pur produit de l'entreprise ferroviaire cultivait jusqu'ici une réputation de patron social.

Hasard ou pas, à l'heure où le Premier ministre a promis d'améliorer la réforme des retraites et où le PS réclame la suspension du texte, Jean-Pierre Farandou a lui-même su négocier un accord interne en 2024 sur les fins de carrière, permettant des départs anticipés en fonction de la pénibilité.

C'est peu dire que la situation a sans doute comme un air de revanche pour Jean-Pierre Farandou, un an et demi après avoir subi une volée de critiques de la part du gouvernement d'alors, Bruno Le Maire en tête, et de parlementaires LR contre l'accord sur les fins de carrière qu'il avait négocié au sein de la SNCF, obtenant la signature de tous les syndicats, y compris la CGT et Sud-Rail, mais accusé de contourner la réforme des retraites.

Un bilan à la SNCF plutôt positif

Cet accord, permettant des départs anticipés en fonction de critères de pénibilité comme le travail de nuit, reste pourtant l'un des marqueurs de son passage à la SNCF, où il est apparu en tenant infatigable du dialogue social, même s'il n'a pas pu éviter tous les conflits au sein d'une entreprise réputée pour son climat interne toujours très agité.

Reconnu comme un "cheminot pur jus", ayant commencé sa carrière par un passage comme chef de gare à Rodez, il laisse la SNCF dans une situation financière plutôt flatteuse, après quatre années consécutives de bénéfices, au terme d'un mandat prolongé à plusieurs reprises depuis l'an passé... Alors qu'il avait lui-même théoriquement atteint l'âge de la retraite et disait aspirer à bientôt pouvoir profiter d'un peu de repos.

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