Gouvernement : Sébastien Lecornu consulte pour éviter la censure

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Article rédigé par franceinfo - A. Hébert. Édité par l’agence 6Médias
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Afin de constituer un gouvernement et éviter la censure, le nouveau Premier ministre discute avec les différents camps. Du côté des Socialistes, l'approbation de la taxe Zucman serait un argument de poids contre la censure.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

48 heures après son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu négocie et tente de trouver des équilibres pour éviter la censure. Et les enchères sont lancées. La gauche fait monter la pression autour de la taxe Zucman, un impôt qui viserait spécifiquement la fortune des ultrariches. Le Parti socialiste en fait désormais un critère de non-censure. "Ce n'est pas une lubie des socialistes. D'ailleurs, elle est aujourd'hui soutenue par 75 % des Français, quelles que soient leurs opinions politiques. Un Premier ministre qui refuserait de prendre en considération les attentes légitimes des Français, un changement de politique, s'exposerait en effet aux mêmes sanctions que ses prédécesseurs", a indiqué Boris Vallaud, président du groupe PS à l'Assemblée nationale.

Une proposition qui fait bondir la droite. Selon le président du Sénat, elle pourrait être contraire à la Constitution et pourrait surtout avoir des effets pervers. "Ça conduira à l'exil fiscal. Je vais prendre l'exemple de start-up, comme Doctolib. Avec la taxe Zucman, pensez-vous qu'ils vont rester dans le pays ? Ce débat sur la taxe Zuckman est un débat totalement inadapté", a ainsi déclaré Gérard Larcher.

Un "bouclier anti-exil"

Une interprétation que réfute Gabriel Zucman, l'économiste à l'origine de cette taxe : "Que montrent les études scientifiques sur le sujet ? Elles sont unanimes. L'exil fiscal, ce n'est pas zéro, mais il est faible. Et par ailleurs, on peut le réduire en mettant en œuvre ce qu'on pourrait appeler un bouclier anti-exil. Ces personnes-là, si elles étaient tentées par l'exil, elles devraient continuer à payer cet impôt plancher pendant cinq ans, dix ans, quinze ans après leur départ."

Pour l'heure, Sébastien Lecornu ne s'est pas s'exprimé sur l'éventuelle mise en place de cette taxe. Il devrait rencontrer les responsables socialistes dans les prochains jours.

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