Démission de Sébastien Lecornu : la nomination qui a fait vaciller le nouveau gouvernement

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - A. Peyrout, S. Dollé, S. Houllier, P. Brame. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

C'est dimanche 5 octobre au soir que les choses se sont accélérées pour Sébastien Lecornu. Après la nomination des ministres, Les Républicains menaçaient de ne pas participer au gouvernement, notamment le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Retour sur les circonstances qui ont mené le Premier ministre à la démission.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Coup de tonnerre ce lundi matin chez Les Républicains, quelques heures seulement après la démission de Sébastien Lecornu. Les ténors arrivent sans un mot. Pourtant, cette démission, les LR n'y sont pas étrangers. Car si à l'annonce du gouvernement dimanche soir, la droite aurait pu se réjouir, un nom a tout fait vaciller : celui de Bruno Le Maire, nommé ministre d'État, ministre des Armées et des Anciens Combattants.

Une surprise pour Bruno Retailleau, qui n'était pas averti. Moins de deux heures plus tard, il tirera à boulets rouges. "La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise", a-t-il asséné sur X. Le nouveau ministre des Armées, ancien compagnon de route des Républicains, serait pour la droite le symbole du macronisme et de la dérive des comptes publics dans ses anciennes fonctions à Bercy. Ce matin, les cadres de droite sont presque tous unanimes : il faut quitter le gouvernement. "Ça ne peut pas durer comme ça, ça ne peut pas continuer et donc nous ne pouvons pas participer à ce gouvernement. Il n'y a pas un gouvernement qui soit aussi macroniste, autant macroniste depuis des années", a tancé Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, au micro de RTL.

L'incompréhension des macronistes

Une attitude incompréhensible selon les macronistes. "La guerre est à nos portes, la planète est en ébullition, la démocratie est prise d'assaut. Et qu'est-ce que nous voyons ? Eh bien, nous voyons des responsables politiques qui refusent de prendre leurs responsabilités et qui se livrent à une forme de chantage pour les places, ce qui n'est tout simplement pas à la hauteur de la situation", s'est agacé sur France Inter Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des Affaires étrangères.

Un appel à la responsabilité qui n'aura pas suffi. Le gouvernement n'aura duré que 14 heures. C'est désormais Emmanuel Macron qui est en première ligne.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.