Crise politique : qui pour remplacer Sébastien Lecornu à Matignon ? Les Français et la classe politique s'interrogent

Publié le 09/10/2025 13:44 Mis à jour le 09/10/2025 17:06

Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min

France 2 - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Moins de 36 heures pour trouver un nouveau Premier ministre. C’est ce qu’a confirmé, mercredi soir, le président Emmanuel Macron. Alors que le nouveau chef du gouvernement doit être annoncé prochainement, la question de savoir s’il sera issu de la gauche, comme le réclame le Parti socialiste, se pose.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Mercredi, sur le plateau du "20 Heures", Sébastien Lecornu livrait ses préconisations : un gouvernement sans aucun potentiel ministre candidat à l'Élysée. "J'ai désormais l'intime conviction que l'équipe qui devra prendre les responsabilités dans les temps à venir, quelle qu'elle soit, quel que soit le choix du président de la République, devra être une équipe complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027", a déclaré l'ex-locataire de Matignon.

Qui alors, pour succéder à Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu, les trois premiers ministres déjà passés par Matignon en à peine un an ? Nous vous avons posé la question. "Bonne question. Honnêtement, plutôt de gauche, mais après, dire un nom... Je ne serais pas", répond une riveraine. Un homme interrogé a une autre vision des choses : "Ca m'est égal, quoi. Un qui arrive à se mettre d'accord avec les autres".

"Avec 50 députés, il veut cohabiter avec qui en fait, Bruno Retailleau ?"

Depuis hier, le PS et les Écologistes revendiquent le poste." La seule solution aujourd'hui, c'est un Premier ministre de gauche et écologiste", a déclaré Marine Tondelier, patronne des Écologistes. Le problème, c'est que Bruno Retailleau, le patron des Républicains, n'en veut pas : pas question pour le ministre de l'Intérieur démissionnaire non plus de se ranger derrière un Premier ministre macroniste, dit-il, des lignes rouges qui agacent ses partenaires.

"Monsieur Retailleau, il dit, pas de Premier ministre en marche, enfin, macroniste, pas de Premier ministre de gauche. Avec 50 députés, il veut cohabiter avec qui en fait ? Il a 50 députés à l'Assemblée nationale, comment peut-on prétendre ça, dire ça, et dire que c'est crédible ?", a fustigé Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale.

Le président doit maintenant renommer un Premier ministre et un gouvernement afin qu'un budget soit présenté et discuté au Parlement.