Crise politique : le prochain Premier ministre devrait être annoncé dans 24 heures

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Article rédigé par franceinfo - J. Cholin, M. Lassaga, M. Mouamma, M. Le Rue - Édité par l'agence 6Medias France Télévisions
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Après la démission de Sébastien Lecornu du poste de Premier ministre le 6 octobre dernier, la France est une nouvelle fois à la recherche de son Premier ministre. Si les spéculations quant à l'identité du nouveau résident de Matignon vont bon train, celui-ci devrait être nommé d'ici 24 heures.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


De quoi peuvent bien parler d’anciens Premiers ministres quelques minutes avant la panthéonisation de Robert Badinter ? Peut-être du sujet du moment : qui Emmanuel Macron va-t-il nommer pour succéder à Sébastien Lecornu à Matignon ?

Le nouveau compte à rebours mène à la soirée du 10 octobre, et certains responsables politiques doutent de la méthode. Parmi eux, Gabriel Attal, en visite dans un atelier de vitrail de la Sarthe. L’ancien Premier ministre a beau s’y pencher de plus près, il ne comprend plus du tout l’Élysée : "Depuis un an, la méthode qui a été celle du président de la République a consisté à tout faire à l’envers. Il a systématiquement nommé des Premiers ministres avant de discuter du fond", affirme-t-il.

Rassurez-vous, tout est sous contrôle. C’est le message qu’a voulu délivrer Roland Lescure, ministre démissionnaire de l’Économie et des Finances, en déplacement au Luxembourg. En anglais pour bien faire passer le mot et en français : "Les choses avancent bien. On aura un Premier ministre d’ici demain et les discussions vont se poursuivre pour qu’on ait un budget en 2026", déclare-t-il.

Jean-Louis Borloo, le nom qui revient

Depuis le 9 octobre, un nom est réapparu : Jean-Louis Borloo. Lors d’une interview accordée à France 2, Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, salue son profil : "C’est quelqu’un de très habile, c’est quelqu’un qui connaît bien les complexités des choses et qui sait faire travailler les gens ensemble."

Chacun y va de son compliment. Alors, quand Jean-Louis Borloo aperçoit la nuée de caméras près de Toulouse cet après-midi, il sait qu’il va devoir répondre aux rumeurs. Même le socialiste Patrick Kanner n’en dit que du bien : "Je sais que c’est quelqu’un qui lui renverserait la table. J’aurais plutôt envie de dire chiche."

Avant finalement de faire machine arrière deux heures plus tard : "C’était une boutade ce matin, une pure boutade. Une pure boutade dans le monde burlesque dans lequel nous sommes." Un peu de nervosité donc, à gauche comme chez les macronistes, qui ont réalisé le 8 octobre que leur Premier ministre sortant avait, sur le plateau de France 2 , à leurs yeux en tout cas, un certain talent oratoire "On a besoin de plus de Sébastien Lecornu et moins de candidats à la présidentielle", affirme un cadre de Renaissance.

Sébastien Lecornu peut-il encore se succéder à lui-même, même s’il s’en défend ? Ou alors faut-il attendre un profil issu de la société civile, comme Laurent Berger, l’ancien patron de la CFDT ? Réponse en principe dans les 24 prochaines heures.

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