Censures rejetées : Sébastien Lecornu sauvé par le PS

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Article rédigé par franceinfo - C. Adriaens-Allemand, J. Assouly, T. Curtet, A. Pacary, M. Dana, A. Gneouchev, F. Simoes, H. Horoks - Édité par l'agence 6Medias
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À 18 voix près, Sébastien Lecornu et son gouvernement ont évité la censure. Un résultat en grande partie dû au PS, qui s'attend désormais à ce que le chef de l'État suspende la réforme des retraites.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Première à sonner la charge contre le gouvernement dès l'ouverture de la séance, la France insoumise. Immédiatement suivi d'une deuxième salve signée Marine Le Pen, pour qui tôt ou tard, la dissolution s'imposera : "Et vous devrez, la tête basse et la mine des confits, retourner devant vos électeurs avec le déshonneur de ceux qui, pendant des mois, auront joué la montre".

Sur les bancs du gouvernement, Sébastien Lecornu encaisse avant de rendre les coups à la tribune "Vous avez été candidate à l'élection présidentielle en 2017. Vous avez été battue. Vous avez été candidate à l'élection présidentielle en 2022. Vous avez été battue". Les députés sont alors appelés à voter. Et à 11h40, le verdict tombe enfin. Il aurait fallu 18 voix supplémentaires pour faire passer la censure. Le camp présidentiel peut souffler.

Le PS et le RN menacent

"Les Français ont besoin de savoir que nous sommes tous au travail, que nous avons tous envie de consolider cette situation, de leur donner un budget", a ainsi réagi Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale. Si le camp mélenchoniste fait grise mine, pas question pour autant de rendre les armes. "Nous lançons un appel solennel à la résistance populaire et parlementaire pour continuer de lutter contre ces budgets cruels", a indiqué Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale.

En embuscade, les députés socialistes. Si sept d'entre eux ont voté la censure contre l'avis du parti, les 62 autres ont choisi de donner sa chance au gouvernement en échange de la suspension de la réforme des retraites. "Si le gouvernement ne tenait pas ses engagements, je pense notamment à la suspension de la réforme des retraites, il va de soi que nous censurerions immédiatement", a fait savoir Olivier Faure. Le PS veut même monnayer son soutien encore plus cher, en taxant les plus hauts revenus et en faisant reculer le gouvernement sur ses mesures d'économie, notamment dans la santé. Les Républicains, eux, s'opposent à toute hausse d'impôts et réclament un tour de vis sur l'immigration. Pour Sébastien Lecornu, la voie reste périlleuse.

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