Bruno Retailleau, Gabriel Attal, Édouard Philippe… Emmanuel Macron, lâché par ses soutiens ?

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Article rédigé par France 2 - J. Cholin, B. Gelot, L. Bazizin, N. Salem, B. Veran, T. Mongellaz, P. Brame. Édité par l'agence 6Medias
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Faut-il envisager une élection présidentielle anticipée pour sortir de la crise ? C'est la proposition faite ce mardi matin par l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe, alors qu'Emmanuel Macron a donné à Sébastien Lecornu jusqu'à mercredi soir pour trouver un accord entre les partis.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Nouveau ballet de voitures ce mardi matin à l'hôtel de Matignon, où se réunissent une partie des chefs de file du socle commun. Parmi eux, Édouard Philippe, qui montre à son tour sa défiance vis-à-vis de l'Élysée. L'ancien Premier ministre appelle ce matin Emmanuel Macron à quitter le pouvoir. "Il me semble qu'il s'honorerait si, dès lors que la France est dotée d'un budget, et c'est indispensable, il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée, c'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté", a-t-il proposé au micro de RTL.

Édouard Philippe, taclé en retour par le patron des députés Modem : "Je regrette ce type de déclaration. Je pense qu'un ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron ne devait pas dire ça. Parce qu'on n'est pas dans un moment où il est temps, alors je ne sais pas si c'est le moment de régler les comptes, mais d'avoir ce type de querelles...", a réagi Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates à l'Assemblée nationale, sur Public Sénat.

Une tension palpable

Emmanuel Macron, lâché par ses soutiens : Bruno Retailleau dimanche, Gabriel Attal, Édouard Philippe le 7 octobre et à l'Assemblée nationale, plus grand monde au sein du socle commun pour défendre les choix du président. "Ce n'est pas une question d'Emmanuel Macron ou pas. Je crois qu'il faut qu'on se concentre pour essayer de trouver une solution", souligne Jean-Paul Mattei, député MoDem des Pyrénées-Atlantiques, dans les couloirs de l'Assemblée. "L'appareil d'État ne fonctionne plus et il faut apporter des réponses. On a bien vu que la dissolution n'a absolument pas apporté de réponse satisfaisante", ajoute Paul Christophe, député Horizons du Nord.

Pour Gabriel Attal, le président doit absolument changer de méthode. "Les décisions ont le plus souvent donné le sentiment, au contraire, de ne pas vouloir partager le pouvoir, alors que tout dans les résultats de la dissolution de 2024 invite quand même à partager le pouvoir, y compris avec des forces politiques qui ne faisaient pas partie de la majorité", a estimé sur France Inter l'ancien Premier ministre et chef des députés du parti présidentiel dans l'Hémicycle.

Emmanuel Macron a donné à Sébastien Lecornu jusqu'à demain soir pour mener d'ultimes négociations sur le budget. Avant, dit-il, de prendre ses responsabilités.

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