Vote de confiance : "Nous avons notre réunion ce soir à Horizons, je n'ai pas de doutes, nous voterons la confiance", assure Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap
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Au lendemain de l'annonce de François Bayrou d'un vote de confiance de l'Assemblée, sollicité le 8 septembre prochain, la ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, est l'invitée du "11/13", mardi 26 août.
Interrogée par Lucie Chaumette dans le "11h/13h" du mardi 26 août, la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq réagit à son tour à la décision du Premier ministre d'engager la responsabilité de son gouvernement lors d'un vote de confiance de l'Assemblée nationale, le 8 septembre. Un choix qui suscite de nombreuses déclarations dans la classe politique, et notamment dans les rangs de l'opposition, qui compte ne pas accorder sa "confiance" à François Bayrou.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Lucie Chaumette : François Bayrou a donc appelé hier à un vote de confiance pour le 8 septembre. Les oppositions, y compris le Parti socialiste, ont dit : "Nous ne voterons pas la confiance". Sauf surprise, la fin du gouvernement Bayrou, c'est pour le 8 septembre. Est-ce que vous êtes déjà en train de faire vos cartons ?
Charlotte Parmentier-Lecocq : En fait, on se retrouve exactement dans la même situation qu'il y a à peu près un an, avec une majorité qui, en tout cas, n'existe pas. Il n'y a pas de majorité, donc il n'y a pas de voie unanime ou majoritaire pour porter une ligne et construire un budget. Or, il faut qu'on puisse bâtir un budget. Et je crois que ce que veut le Premier ministre, c'est qu'on puisse réussir à nouveau cet exercice, puisqu'il a difficilement abouti, mais il a pu aboutir pour cette année, pour 2025. On se retrouve dans la même situation où il faut arriver à mobiliser des forces politiques qui n'ont pas toutes les mêmes visions, mais qui doivent, à un moment donné, faire passer l'intérêt de la France en priorité. C'est ça vraiment qu'il veut qu'on entende, et c'est pour ça qu'il pose véritablement la question du contexte et de l'urgence, qu'on ressorte un petit peu des situations partisanes pour se remobiliser sur la question de l'intérêt prioritaire.
Mais donc vous ne vous considérez pas aujourd'hui en sursis, vous n'avez pas le sentiment que le 8 septembre, c'est la fin du gouvernement Bayrou, la fin de vous au poste que vous occupez actuellement, la fin de Monsieur Bayrou en tant que Premier ministre ?
Mais dans la situation actuelle, on peut se le dire tous les jours, en réalité. Et on peut se dire que ça aurait pu arriver fin septembre ou mi-octobre, ça n'empêche pas.
"Il y a un risque, c'est certain"
Il y a plus de risques avec un vote de confiance dans le contexte actuel qu'avec une censure, par exemple.
Bien sûr, il y a un risque, c'est certain. Il est évident. J'ai bien entendu les positions qu'ont prises les uns et les autres. Maintenant, quelle que soit l'issue de ce vote, demain, nous nous retrouverons tous collectivement, la France, dans la même situation, et demain, le gouvernement, quel qu'il soit, devra construire un budget. Et ce que veut vraiment le Premier ministre, je crois que c'était important, c'est de resituer le contexte dans lequel nous sommes. Il fait un appel vraiment à la responsabilité de chacun, à cette prise de conscience collective. Il a dit, je pense, des éléments qui sont importants. La charge de la dette aujourd'hui, c'est la responsabilité de chacun. C'est-à-dire que les intérêts qu'on paye pour notre dette sont supérieurs à ce qu'on dépense pour notre éducation nationale ou pour la justice. Donc, n'avons-nous pas envie collectivement de changer cette orientation, de nous rendre moins dépendants des marchés financiers notamment, pour pouvoir reprendre le lead ? Quelle que soit, encore une fois, finalement, la couleur politique. Ce que demande François Bayrou finalement aux partis politiques, et en particulier aux députés qui vont devoir se positionner, c'est : êtes-vous conscients ou pas de cette situation ? Voulez-vous prioriser ou pas l'intérêt de la France ?
Est-ce qu'il se la pose aussi en ces termes, Édouard Philippe, cette question ? Parce qu'on ne l'a pas entendu depuis hier, et on ne sait pas ce qui va être demandé comme position à Horizons. Est-ce qu'Édouard Philippe va dire qu'il faut voter la confiance ? Est-ce qu'il va dire qu'il faut s'abstenir ? Est-ce qu'il va dire qu'il faut voter contre ?
Nous avons notre réunion ce soir de bureau Horizons, mais vous voyez qu'on a une ligne qui est toujours la même depuis cette dissolution, et depuis la nouvelle configuration législative, qui est de dire dans ce contexte-là : nous serons le parti qui restera dans la stabilité, la recherche de l'intérêt de la France et aussi un parti qui ne refuse pas de voir la réalité qui est celle de la dette et qui appelle à ce qu'on soit responsable, et également à ce qu'on stabilise le pays.
Mais donc, avant cette réunion, vous ne pouvez pas m'assurer qu'Horizons va dire s'il faut voter la confiance ?
Je n'ai pas trop de doutes sur le fait qu'Horizons la votera.
Malgré les critiques d'Édouard Philippe sur le budget ?
Édouard Philippe a toujours dit que nous avions une responsabilité collective qui est de garantir la stabilité du pays. Et nous savons très bien que nous n'avons pas non plus un budget parfait dans cette configuration, qu'on ne peut pas non plus avoir des solutions très simples et qu'il va falloir une vraie transformation. C'est ce à quoi il travaille dans son programme. Mais ce qu'il a dit aussi, c'est qu'il fallait qu'on avance vers la stabilité et vers un effort collectif. Et à ce titre-là, le vote de la confiance apparaît comme étant le chemin le plus fiable, le plus évident, comme viennent d'ailleurs de le prononcer les LR à travers leur communiqué de presse.
Cliquez sur la vidéo pour regarder l'entretien en intégralité.
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