Port du voile dans le sport : "Je n’ai aucune leçon à recevoir de personne sur les sujets liés à la laïcité", affirme Elisabeth Borne

La ministre de l'Education nationale répond, dans une interview au "Parisien", à deux de ses collègues du gouvernement, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau. "Il ne faut pas confondre le bruit médiatique et l'action que l'on mène pour faire avancer le pays", lance l'ex-Première ministre.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 22/03/2025 20:24

Temps de lecture : 1min

Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale, à Paris, le 19 mars 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Elisabeth Borne réplique à Gérald Darmanin et Bruno Retailleau. Revenant sur les désaccords au sein du gouvernement sur le port du voile dans le sport, qui l'ont opposée à ses collègues de la Justice et de l'Intérieur, la ministre estime auprès du Parisien, samedi 22 mars, n'avoir "aucune leçon à recevoir de personne sur les sujets liés à la laïcité".

"Je dis qu'il faut interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. Mais il faut que l'on prenne ce problème dans sa globalité", poursuit Elisabeth Borne. "Au-delà des interdictions, il est donc important que l'on agisse pour lutter contre la progression de l'entrisme dans la société. (…) Il ne faut pas confondre le bruit médiatique et l'action que l'on mène pour faire avancer le pays", dit-elle encore, fustigeant "des réponses toutes faites et des slogans". "Je m'attache aussi à incarner, à porter la voix de ce bloc central qui refuse des réponses simplistes."

Concernant la polémique autour de l'annulation d'une commande de 800 000 exemplaires d'une version revisitée du conte La Belle et la Bête pour les élèves de CM2, illustrée par l'auteur de bande-dessinée Jul, la ministre estime que "ses propos sont diffamatoires" mais qu'elle "ne souhaite pas en arriver" à une plainte. Le dessinateur Jul a déploré une "décision politique" de "censure", pour des "prétextes fallacieux" selon lui.

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