Conflit entre l'OFB et les agriculteurs : "On a le sentiment que les agents sont tout seuls", déplore un syndicaliste de l'Office après une réunion à Matignon

Depuis plusieurs jours, l'Office français de la biodiversité est la cible de critiques du monde agricole, après qu'un de ses agents a comparé des agriculteurs à des trafiquants de drogue.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une voiture de l'Office français de la biodiversité (OFB) en Moselle. (photo d'illustration) (JULIE SENUIRA / RADIO FRANCE)
Une voiture de l'Office français de la biodiversité (OFB) en Moselle. (photo d'illustration) (JULIE SENUIRA / RADIO FRANCE)

L'Office français de la biodversité en quête de soutien. "On a le sentiment que les agents sont tout seuls", déplore Guillaume Rulin, coordinateur national du syndicat EFA-CGC à l'Office français de la biodiversité (OFB), vendredi 24 janvier, à la sortie d'une rencontre à Matignon avec le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre. "Ils ont entendu ce qu'on avait à expliquer", détaille le syndicaliste, mais "au-delà des excuses, on attend surtout qu'ils soutiennent les services publics et ses agents".

Depuis plusieurs jours, l'OFB est la cible de critiques du monde agricole, après qu'un agent de l'Office a comparé des agriculteurs à des trafiquants de drogue. "On a le sentiment que ce que veulent les agriculteurs, c'est ne plus nous voir dans leurs exploitations. C'est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités pour empêcher le deal", avait affirmé, le 15 janvier dernier sur France Inter, Benoît Pradal du syndicat SNAPE-FO. En réponse, des actions ont été menés devant des sièges de l'OFB. Des agents exercent depuis leur droit de retrait et se réuniront lundi pour décider des suites à donner à leur mouvement.

"Sentiment d'insécurité"

"Il y a un sentiment d'insécurité aujourd'hui" pour les agents de l'OFB, regrette Guillaume Rulin. Il demande par ailleurs au gouvernement de maintenir "des effectifs et des budgets qui nous permettraient de travailler correctement". Supprimer des effectifs serait "un très mauvais signal, selon le syndicaliste, parce qu'on a vraiment un intérêt public important". 

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