Chute du gouvernement Bayrou : Emmanuel Macron à l'heure du choix

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Article rédigé par France 2 - B. Gelot, T. Souman, E. Regaud, A. Lepinay, A. Morel, P. Minet, France 3 Régions. Édité par l'agence 6Medias
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Le Premier ministre François Bayrou a rendez-vous ce mardi 9 septembre à la mi-journée à l'Élysée pour remettre sa démission à Emmanuel Macron, qui doit désormais trouver un nouveau chef de gouvernement. Il souhaite visiblement ne pas perdre de temps.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Pour l'une des dernières fois, mardi 9 septembre au matin, François Bayrou a franchi les portes de Matignon comme Premier ministre. Dans quelques minutes, il est attendu à l'Élysée pour remettre sa démission à Emmanuel Macron, qui l'avait nommé il y a neuf mois. Lundi soir, après le verdict de l'Assemblée nationale, le désormais ex-chef de gouvernement a reçu ses ministres pour un pot de départ.

Une ambiance feutrée, bien loin des rassemblements festifs organisés un peu partout en France à l'appel du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre. "On trinque à la chute de ce gouvernement et puis à la chute des prochains", s'est réjoui une femme. Pour un autre riverain très satisfait : "C'est un ouf, un grand ouf". "Il n'a fait qu'une chose, c'est toujours pareil, tirer sur les petits et rien pour les riches qui gagnent plus de 100 millions", déplore un manifestant.

Départ de président pour les uns, dissolution pour le RN

Mais alors, maintenant, qui pour gouverner ? Ce mardi matin à Marseille (Bouches-du-Rhône), sur ce marché, chacun a sa petite idée. "J'aurais aimé que ça soit plus social et plus vers la gauche", déclare une femme. Une autre aurait souhaité "qu'ils arrivent à s'entendre, tous. Voilà, c'est tout, trouver un compromis". Quelques-uns vont même plus loin. "Surtout traiter le problème à la source, déjà, changer de président, ça serait déjà pas mal", estime un jeune homme. Un autre affirme ne "plus croire en Macron".

Pour Marine Le Pen, en revanche, un nouveau Premier ministre ne sortira pas le pays de la crise. Elle propose encore et toujours la même solution. "On reposera évidemment sur la table la question de la dissolution, mais pas pour le plaisir, pas par caprice, juste parce que c'est le seul moyen, en réalité, et le meilleur moyen de notre Constitution pour pouvoir sortir d'une crise politique", estime la cheffe de file du Rassemblement national.

Le choix est désormais entre les mains d'Emmanuel Macron, qui hier soir, a fait savoir qu'il déciderait rapidement.

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