Après François Bayrou, dont le gouvernement devrait vraisemblablement chuter lundi, l'Elysée est en quête du Premier ministre introuvable

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Article rédigé par France 2 - A. Mezmorian, M. Duguet, M. Gensse, J. Wittenberg, S. Motte, C. Kayser, N. Beddiaf, L. Poinsatte. Édité par l'agence 6Médias
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Emmanuel Macron doit trouver un Premier ministre capable de survivre à la censure et d'assurer une majorité fragile.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Lundi 8 septembre, la messe sera dite pour François Bayrou. En cas de chute, qui serait le cinquième Premier ministre en deux ans, une question brûle les esprits : pourra-t-il durer ? Emmanuel Macron cherche la perle rare et semble conscient de l’urgence, lui qui a souvent pris le temps. "Il faut quelqu’un qui puisse trouver les voies d’une non-censure, confie un proche du président. Il faut le faire rapidement, car il y a les échéances budgétaires et le contexte géopolitique." Confie un proche du président.

L’option socialiste sur la table

Pas de dissolution à court terme. Alors Emmanuel Macron pourrait-il se tourner vers les socialistes, quitte à accepter un Premier ministre issu de leurs rangs ? "Il faut un geste symbolique, affirme un député macroniste, qui ne fera pas reculer les LR et permettra d’arrimer le PS." Assure un député Macroniste. Ce symbole pourrait être une taxation des hauts revenus.

Olivier Faure, lui, ne cache pas ses ambitions : "Je veux un gouvernement de gauche qui est un gouvernement de cohabitation", déclarait-il récemment sur France Télévisions.

Les socialistes font d’ailleurs monter les enchères. "Si on n’est pas à Matignon, on sera prêt à aller à une table de négo, mais avec le couteau entre les dents", assume un poids lourd du PS. À droite, Laurent Wauquiez n’écarte pas l’hypothèse d’un Premier ministre socialiste : "Ça signifie qu’il n’y a pas de censure automatique", reconnaissait-il lors d’une interview.

Darmanin, Lecornu… ou l’inconnue

Mais une autre option reste dans les cartons de l’Élysée. Selon un ancien ministre, Emmanuel Macron "vise un nouvel essai avec un Premier ministre de chez lui, type Darmanin ou Lecornu, Vautrin, qui serait chargé de trouver un accord."

D’autres noms circulent, dont celui d’Éric Lombard, actuel ministre de l’Économie. Pendant ce temps, le RN reste inflexible et réclame avant toute chose une nouvelle dissolution. "Si le peuple est à nouveau appelé aux urnes, il sera l’arbitre et le juge de paix", déclarait Marine Le Pen lors d’un rassemblement.

Les prochains jours seront décisifs. Le 10 septembre, l’Élysée scrutera le mouvement Bloquons-Tout. Le 18 septembre, les syndicats battront le pavé. "C’est la dernière cartouche. La dissolution arrivera si le nouveau Premier ministre échoue", redoute un député du Bloc Central.

Une seule option reste, elle, formellement exclue par le camp présidentiel : la démission d’Emmanuel Macron.

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