Cet article date de plus d'un an.

Discours de Gabriel Attal : "Beaucoup d'effets d'annonce mais rien qui s'attaque aux problèmes de fond", dénonce Serge Hefez, co-président de la commission parentalité

Gabriel Attal a notamment promis "un sursaut d'autorité" et une "mobilisation générale" contre une l'"addiction à la violence" d'une partie de la jeunesse, dans un discours jeudi, à Viry-Châtillon (Essonne).

franceinfo

Radio France

Publié le 18/04/2024 15:22

Temps de lecture : 1min

Le psychiatre et co-président de la commission parentalité Serge Hefez, le 14 décembre 2023. (JOEL SAGET / AFP)

"Il y a beaucoup d'effets d'annonce mais rien qui s'attaque aux problèmes de fond", dénonce jeudi 18 avril sur franceinfo Serge Hefez, psychiatre et co-président de la commission parentalité [commission d'experts chargée de conseiller le gouvernement en matière de parentalité], au sujet du discours de Gabriel Attal sur l'autorité.

À lire aussi

Direct

Violences des mineurs : Gabriel Attal veut "responsabiliser les parents démissionnaires"

Le Premier ministre a promis jeudi un "sursaut d'autorité" et une "mobilisation générale" pour répondre à l'"addiction à la violence" d'une partie de la jeunesse. Il propose notamment d'instaurer du travail d'intérêt général pour les parents défaillants et d'envoyer en internat les enfants qui "commencent à avoir de mauvaises fréquentations".

"Je n'y crois pas", dit au sujet de ces annonces le co-président de la commission parentalité, relancée au début du mois par le gouvernement. Le psychiatre croit plutôt "à une réflexion approfondie sur l’ensemble du système de protection des mineurs". Il souligne la nécessité en premier lieu de restaurer l'autorité parentale, il s'agit de réfléchir à "comment on va soutenir les parents et comment on va les aider pour que ce processus d’autorité et de protection puisse se mettre en place". "Beaucoup de parents sont en difficulté à l’heure actuelle", relève-t-il.

Gabriel Attal a annoncé une concertation de huit semaines afin d'aboutir à des mesures concrètes. "J'ai peine à croire qu'en huit semaines on puisse faire des miracles dans une situation qui se dégrade depuis des années", répond Serge Hefez.