Vote de confiance : Jordan Bardella écrit aux chefs d’entreprise pour séduire un monde économique encore méfiant avec le Rassemblement national
Le Rassemblement national adresse une lettre aux entrepreneurs. Jordan Bardella y défend son refus de soutenir François Bayrou et tente d’afficher un programme favorable aux entreprises, dans un contexte où la méfiance du patronat reste forte envers le parti d'extrême droite.
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À cinq jours de la chute annoncée du gouvernement de François Bayrou. Le Rassemblement national fait un nouvel appel du pied aux entrepreneurs par la voix de son président. Jordan Bardella prend la plume pour écrire aux chefs d'entreprise de France et leur expliquer pourquoi son parti a choisi de ne pas accorder sa confiance au Premier ministre et demande une nouvelle dissolution.
Un geste de plus de Jordan Bardella à destination des dirigeants d'entreprises qui se méfient encore beaucoup du Rassemblement national. Dans cette lettre, le patron du RN se défausse : l'instabilité que provoquerait la chute du gouvernement "ne procède pas de notre action mais des accords politiciens qui ont privé, selon lui, le peuple d'une majorité claire" lors des dernières élections. "Il revient donc au peuple de trancher. Seul le retour aux urnes permettra de restaurer la clarté démocratique et de redonner à la France un gouvernement solide", écrit Jordan Bardella.
"Ce n'est pas de la drague"
Mesures programmatiques à l'appui, Jordan Bardella tente de démontrer que son parti est pro-entreprise. Le président du RN cite entre autres un allègement massif des impôts de production, la mise en place d'une simplification administrative et l'instauration une priorité d'accès dans les marchés publics aux entreprises qui produisent en France. "Ce n'est pas de la drague, nuance l'un de ses proches. On veut juste couper court à des rumeurs et ne pas laisser nos opposants nous caricaturer."
Pour renforcer sa crédibilité auprès des chefs d'entreprise, le patron du RN a recruté, au début de l'été, un cadre dirigeant comme conseiller économique. Le très souverainiste Charles-Henri Gallois. Mais ces efforts suffiront-ils à réconcilier le parti avec le monde de l'entreprise ? L'accueil réservé à Jordan Bardella à la rentrée du Medef la semaine dernière était encore bien timide.
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