Marseille : le sénateur FN Stéphane Ravier embauche son fils dans sa mairie de secteur
Le maire des 13e et 14e arrondissements, qui fustige régulièrement le "clientélisme" de ses adversaires politiques, a fourni un emploi de contractuel à son fils.
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Le sénateur-maire FN de Marseille, Stéphane Ravier, a embauché son fils comme contractuel au sein de sa mairie des 13e et 14e arrondissements de la ville, rapporte Marsactu vendredi 30 octobre. "Il nettoie les parcs et jardins en binôme avec un autre qui, lui, n’est pas de ma famille, je vous signale, s'est justifié l'édile auprès du site. Si je l’avais voulu, je l’aurais embauché comme assistant parlementaire."
Le frontiste, élu en 2014 à la mairie du 7e secteur, critique pourtant régulièrement le "clientélisme" de ses opposants politiques. A commencer par la députée socialiste Sylvie Andrieux, condamnée en septembre 2014 pour détournement de fonds publics.
L'opposition conseille au maire de "balayer devant sa porte"
"C’est un choix collectif des élus du 13/14. Ce petit boulot va lui faire gagner 1 000 euros à peine par mois jusqu’en décembre, répond Stéphane Ravier à Marsactu. Qu’est-ce que j’aurais dû faire ? (...) J’aurais dû dire que parce c’est le fils du maire, je ne devais pas lui donner un emploi ?"
Du côté de l'opposition, on critique vivement ce contrat, financé par le contribuable. "Lorsqu'on se veut champion du monde du respect des règles, donneur de leçons et grand chevalier blanc, il faut d'abord balayer devant sa porte", raille l'adjoint au maire de Marseille et conseiller municipal des 13e et 14e arrondissements (LR) Richard Miron, contacté par francetv info.
"Je ne cautionne pas qu'un élu, quel qu'il soit, embauche son fils à la mairie ! Il s'agit d'argent public", martèle Richard Miron, qui "ignorait cette information". "Lorsqu'on délibère pour l'embauche d'un contractuel en conseil municipal, on ne regarde pas forcément en détail les noms des employés", précise l'élu des Républicains. Et de conclure : "Stéphane Ravier a critiqué les socialistes, mais il fait aujourd'hui comme eux : du clientélisme."
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