Malika Sorel, la numéro 2 de la liste RN aux élections européennes, claque la porte de la délégation du parti à Strasbourg

L'eurodéputée a annoncé sur X se désaffilier du groupe d'extrême-droite au Parlement européen face "à une logique de groupe oppressante".

Article rédigé par franceinfo
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L'eurodéputée ex-membre de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen Malika Sorel, à Paris, le 13 juin 2024. (JOEL SAGET / AFP)
L'eurodéputée ex-membre de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen Malika Sorel, à Paris, le 13 juin 2024. (JOEL SAGET / AFP)

Le Rassemblement national, c'est fini. La numéro 2 de la liste RN aux élections européennes, Malika Sorel, a annoncé, samedi 19 avril, quitter la délégation du parti au Parlement européen. "Je n'ai jamais été membre du Rassemblement national, mais pensais pouvoir être utile à la France au sein de cette délégation. J'ai été déçue", a-t-elle écrit sur X.

L'eurodéputée a expliqué sa décision par "une logique de groupe oppressante qui impose de renoncer à tout degré de liberté et annihile toute possibilité de réflexion intellectuelle" et a ajouté que "la gravité de la situation actuelle de la France impose de ne pas se soumettre à des logiques partisanes quand elles empêchent de travailler au redressement de notre pays, de notre patrie".

Désormais étiquetée "sans parti" au Parlement européen

Le Parlement européen précise sur son site que Malika Sorel est toujours membre du groupe Patriotes pour l'Europe – dont font partie les eurodéputés du RN et que préside Jordan Bardella – mais est maintenant étiquetée "sans parti". 

Après avoir "travaillé avec Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy et François Fillon", l'essayiste avait accepté de figurer en deuxième position sur la liste du RN pour les élections européennes de juin 2024. Elle avait estimé auprès du Figaro que le parti était "le seul qui défend[ait] les intérêts supérieurs de la France et du peuple français"

Née en France, cette fille d'Algériens était membre du Haut Conseil à l'intégration durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Elle a écrit plusieurs essais sur l'immigration et ce qu'elle appelle la "décomposition de la France", en reprochant à "une partie" des immigrés de se "retourner contre la terre d'accueil". "Marine Le Pen regarde un certain nombre de réalités en face", estimait-elle en 2017, tout en soutenant François Fillon. 

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