Jean-Marie Le Pen n'est pas "en état" d'être jugé, dans l'affaire des assistants d'eurodéputés du RN, dont le procès débutera en septembre
Ce procès vise au premier chef sa fille Marine, citée à comparaître avec 26 autres personnes, pour faire la lumière sur des soupçons de détournements de fonds européens entre 2004 et 2016.
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L'état de santé dégradé de Jean-Marie Le Pen, 96 ans, est incompatible avec sa présence au procès dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement national (RN), a déclaré mercredi 3 juillet le tribunal judiciaire de Paris. Toutes les parties ont convenu que le cofondateur du parti d'extrême droite n'était pas "en état" d'assister à ce procès, mais la décision sera formalisée à l'ouverture de l'audience, le 30 septembre.
Des experts désignés par le tribunal ont examiné Jean-Marie Le Pen à son domicile le 19 juin et n'ont pu que constater "une profonde détérioration" de son état physique et psychique, a rapporté la présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal.
"Il y a une altération physique et surtout psychologique" de l'ancien candidat à l'élection présidentielle, ont observé les experts, ce qui rend "incompatible" sa comparution en audience. Il n'est pas en mesure de se "concentrer plus que quelques minutes", ont noté les experts médicaux.
"Il n'a aucune conscience du but, du sens et de la portée de cette audience", ont insisté les experts, précisant en outre que Jean-Marie Le Pen souffrait d'une "insuffisance cardiaque" qui l'empêche de quitter son domicile.
Un procès prévu jusqu'au 27 novembre
Le procès auquel devrait échapper Jean-Marie Le Pen vise au premier chef sa fille Marine, citée à comparaître avec 26 autres personnes, et le RN, cité en tant que personne morale, pour faire la lumière sur des soupçons de détournements de fonds européens entre 2004 et 2016.
Les prévenus sont poursuivis pour avoir mis en place durant cette période un système de rémunération par l'Union européenne des assistants d'eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti. Marine Le Pen, qui a toujours contesté ces allégations, est visée pour détournement de fonds publics et complicité.
Parmi les autres prévenus figurent le maire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) Louis Aliot, l'ex-membre de Reconquête Nicolas Bay, qui vient d'être réélu au Parlement européen, et le porte-parole du RN Julien Odoul. Le procès est prévu jusqu'au 27 novembre à raison de trois audiences par semaine.
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