Appels réguliers, "accord pour ne pas être d'accord"... Un an après, quel bilan de l'alliance entre Eric Ciotti et le RN ?

Le pacte entre l'ex-numéro 1 du parti Les Républicains et de la patronne des députés du Rassemblement national avait provoqué un séisme à droite.

Article rédigé par Pierrick Bonno
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Eric Ciotti et Marine Le Pen, lors d'une conférence de presse le 24 juin 2024, quelques jours avant le premier tour des élections législatives. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Eric Ciotti et Marine Le Pen, lors d'une conférence de presse le 24 juin 2024, quelques jours avant le premier tour des élections législatives. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Une "convention de l'Union nationale", c'est le nom d'une réunion de travail organisée ce samedi 28 juin à l'Assemblée nationale par le Rassemblement national et l'Union des Droites pour la République (UDR). Les parlementaires des deux formations vont plancher sur plusieurs thèmes : finances publiques, simplification administrative, ou encore énergie. Le parti de Marine Le Pen et celui d'Eric Ciotti célèbrent en fait le premier anniversaire de leur alliance née de la dissolution.

Un an après, quel bilan peut-on en tirer ? Côté pile, le récit idyllique narré par les parlementaires de l'alliance. Celui d'une relation sans accrocs entre les partenaires nationalistes. Comme si le duo Marine Le Pen/Jordan Bardella était devenu trio avec Eric Ciotti. "Ils s'appellent très souvent", raconte un député UDR, selon qui "un climat de confiance et de respect s'est installé entre eux."

Désaccord sur la réforme des retraites

Côté face, il y a le déséquilibre d'une alliance qui repose sur des désaccords profonds. Eric Ciotti n'a de cesse de prôner l'union des droites quand Marine Le Pen ne veut pas en entendre parler. Le RN s'est farouchement opposé à la réforme des retraites quand Eric Ciotti l'a soutenu. "On est alignés sur 80% des dossiers, assure un proche du député niçois. Et sur les 20% restants, on est d'accord pour ne pas être d'accord".

Mais pour quels résultats ? Certes, l'UDR est devenue la porte d'entrée du RN dans les milieux économiques. Mais le ralliement d'Eric Ciotti au Rassemblement national n'a pas provoqué l'appel d'air escompté à droite.

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