Emmanuel Macron envisage des référendums : ce "n'est pas une décision simple, ni automatique", estime François Hollande

Le président de la République est favorable à l'utilisation de référendums sur différents sujets, comme la fin de vie. Son prédécesseur lui suggère de bien passer par le Parlement avant d'appeler les Français à voter.

Article rédigé par franceinfo
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François Hollande, ancien président de la République et député PS de Corrèze, invité de franceinfo, mercredi 14 mai. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
François Hollande, ancien président de la République et député PS de Corrèze, invité de franceinfo, mercredi 14 mai. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Un référendum n'est pas une décision simple, ni automatique", estime François Hollande, ancien président de la République et député de la 1e circonscription de la Corrèze, mercredi 14 mai sur franceinfo. Il réagit aux annonces d'Emmanuel Macron, mardi soir sur TF1, où il envisage notamment d'organiser des référendums sur certains sujets.

Pour "un référendum, il y a une procédure qui est prévue par la Constitution, rappelle l'ancien président, c'est sur un projet de loi, il peut y avoir plusieurs projets de loi, donc plusieurs textes qui sont proposés aux Français, mais on ne va pas quand même tous les trois mois dire qu'il faut faire une consultation", rappelle François Hollande. "Ne laissons pas croire aux Français qu'on va leur donner la parole pour ne jamais produire la proposition d'un référendum", alerte l'ancien président de la République.

Sur les sujets de référendums évoqués par Emmanuel Macron – la fin de vie ou l'utilisation des écrans pour les jeunes – François Hollande estime qu'"il faut qu'il y ait un grand sujet, avec éventuellement une controverse qui justifie de faire appel aux Français [...] et il y a des textes, la fin de vie, par exemple, qui exige qu'il y ait un travail parlementaire avant éventuellement de consulter les Français".

"La vie parlementaire permet de lever les blocages"

Emmanuel Macron a laissé entendre qu'un référendum serait possible sur la fin de vie en cas "d'enlisement au Parlement", alors que l'examen du texte a commencé lundi à l'Assemblée nationale. "Je ne souhaite pas qu'il y ait d'enlisement, répond François Hollande, je suis favorable à ce que le Parlement adopte le texte le plus vite possible. Mais s'il devait y avoir effectivement un blocage, il y a la vie parlementaire qui permet de lever les blocages."

"Je pense que cette demande, d'interrompre la vie quand elle n'est plus supportable et même avant qu'elle ne soit devenue intolérable, elle a été formulée, elle doit être entendue et le texte doit être voté avant 2027", insiste l'ancien président de la République. Pour lui, 2027, "c'est trop tard".

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