Vote de confiance à l'Assemblée : François Bayou peut-il obtenir une majorité ?

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Article rédigé par France 2 - J. Cholin, M. Jusset, J. Assouly, N. Le Mentec, M. Nimsgern, M. Gualandi, B. Blanc, Y. Blombo Édité par l'agence 6Medias
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Après avoir décidé de se soumettre à un vote de confiance à l'Assemblée nationale, François Bayrou sera fixé sur son sort le 8 septembre. En attendant, il a douze jours pour tenter de convaincre une majorité de députés de lui accorder sa confiance. Mais sur le papier, la tâche semble ardue.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.


Le compte à rebours est lancé pour François Bayrou. Il ne lui reste plus qu'une douzaine de jours pour convaincre une majorité de députés de lui accorder leur confiance. Alors, mardi 26 août, le Premier ministre s'est tourné vers sa gauche avec une promesse : taxer les plus riches. "Un effort spécifique sera demandé aux plus hauts revenus, à ceux qui optimisent leur fiscalité en particulier", a-t-il déclaré.

Le Parti socialiste ferme la porte

Mais François Bayrou a-t-il réellement une chance d'obtenir le soutien des députés ? Sur le papier, le match semble plié. Le Rassemblement national et ses alliés ont prévenu, La France insoumise également. Avec les communistes et les écologistes, ils seraient, au mieux, 264 à s'opposer à la confiance, ce qui n'est pas tout à fait la majorité.

Mais avec la soixantaine de députés du Parti socialiste, la majorité contre François Bayrou est alors assurée. Alors, en proposant de taxer les hauts revenus, le Premier ministre compte-t-il sur les socialistes pour sauver sa tête ? Mardi soir, en tout cas, le PS a fermé la porte à toute négociation. "Pardon de le dire à François Bayrou, mais c'est trop tard. Le 15 juillet, il a fait une très longue conférence de presse en présentant un programme qui est le 'musée des horreurs', avec des mesures rejetées par les Français, les partenaires sociaux, une majorité de parlementaires. Et à ce moment-là, il ne parle pas du tout de mettre à contribution les hauts revenus", a confirmé Jérôme Guedj, député socialiste de l'Essonne.

Quid du Rassemblement national ?

Quant au Rassemblement national, peut-il revenir sur sa décision ? Le parti lepéniste prévient : hors de question de renoncer à ses fondamentaux. "Qu'il demande des efforts à ceux qu'il n'a pas ciblés, c'est-à-dire les étrangers qui viennent chez nous pour toucher des aides sociales ou se soigner gratuitement. Il y a aussi les profiteurs du haut, certaines entreprises, c'est vrai, comme ceux du bas qui se réfugient dans l'assistanat", a détaillé Laurent Jacobelli, député RN en Moselle. L'espoir est mince et pourtant François Bayrou l'a répété mardi soir : il se battra "comme un chien" pour sauver son gouvernement.

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