TVA sociale : François Bayrou souhaite que les partenaires sociaux "puissent s'emparer" du sujet

Cette politique visant à rehausser la taxe sur la consommation, en contrepartie d'une baisse des cotisations pour améliorer les salaires, avait déjà été mise en place sous Nicolas Sarkozy.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 27/05/2025 09:14 Mis à jour le 27/05/2025 10:46

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Le Premier ministre, François Bayrou, lors d'un déplacement à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 26 mai 2025. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

Le débat sur la TVA sociale à nouveau relancé par le Premier ministre. François Bayrou souhaite que les partenaires sociaux "puissent s'emparer de cette question", a-t-il déclaré sur BFMTV et RMC, mardi 27 mai. "Nous avons un problème de financement de notre modèle social", juge le Premier ministre.

Mise en place en 2012 par Nicolas Sarkozy, puis abrogée par François Hollande, la TVA sociale consiste à augmenter cette taxe sur la consommation en contrepartie d'une baisse des cotisations sociales, afin d'augmenter les salaires. "Le travail en France n'est pas récompensé comme il devrait l'être", a estimé François Bayrou mardi, se disant "prêt à revoir la totalité de la question du financement du modèle social français".

Déjà suggéré par Emmanuel Macron

Cette mesure est "totalement inacceptable", a réagi Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, sur franceinfo. "Nous serons radicalement contre". Il juge que la TVA, car elle n'est pas proportionnelle aux revenus, est "l'impôt le plus injuste : pour les 10% des plus riches, 5% de leurs dépenses vont vers la TVA, pour les 10% les plus pauvres, c'est 12% de leurs dépenses".

Lors d'une interview sur TF1, mi-mai, Emmanuel Macron avait déjà remis sur la table l'idée de TVA sociale, sans en prononcer le nom. Il avait appelé à "réformer" le modèle social "en le faisant reposer moins sur le travail et davantage sur la consommation", et appelé à la tenue d'une conférence sociale sur le sujet.

Sur BFMTV et RMC, François Bayrou a par ailleurs promis qu'il présenterait début juillet un "plan pluriannuel" de redressement des finances publiques qui "va demander un effort à tous les Français".