Financement du FN : un membre de la direction mis en examen
L'enquête sur le financement de campagnes électorales du Front National touche désormais la tête du parti de Marine Le Pen. Mardi, une huitième personne a été mise en examen dans l'affaire. Il s'agit de Jean-François Jalkh, député européen, et vice-président du FN chargé des questions juridiques.
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Dans l'enquête sur le financement de campagnes électorales du FN, deux personnes morales ont déjà été mises en examen : la société de communication Riwal, et le microparti de Marine Le Pen, Jeanne. C'est en qualité de secrétaire général de ce dernier que le discret Jean-François Jalkh, encarté au FN depuis plus de 40 ans, a été mis en examen mardi.
Les enquêteurs le soupçonnent d'être à l'origine d'escroqueries, d'abus de confiance, et d'avoir accepté durant la campagne des législatives de 2012, un financement au profit du parti de Marine Le Pen, et provenant de la société Riwal.
Un système de financement "validé" par la commission de comptes de campagne selon Jalkh
Ce système présumé de financement politique illégal, l'intéressé l'a contesté fermement à nos confrères de l'AFP : "il n'y a eu à aucun moment une intention frauduleuse de notre part, ce dispositif a été exposé à la commission des comptes de campagne qui l'a validé" . Et Jean-François Jalkh de conclure que "l'abus de confiance et l'escroquerie ne peuvent pas être caractérisés" dans ces conditions.
Durant la campagne, Jeanne a prêté de l'argent à la plupart des candidats frontistes, ainsi que des kits de campagne contenant tracts et photos, et fabriqués par Riwal pour 16.000 euros l'unité, chacun étant ouvert à remboursement public. Le microparti a en outre perçu des intérêts sur les fonds prêtés, et c'est sur la base de ces deux éléments, jugés illicites par les enquêteurs, que Jean-François Jalkh fait aujourd'hui l'objet d'une mise en examen. L'eurodéputé se défend là aussi en affirmant que "le fait qu'un parti prête de l'argent aux candidats, y compris avec des intérêts, est parfaitement légal".
Depuis l'ouverture d'une information judiciaire contre X au printemps dernier, sept autres mises en examen ont été prononcées, notamment celle du patron de Riwal, Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen. C'est le cas également d'Axel Loustau, trésorier de Jeanne et actionnaire de Riwal.
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