Violences après la victoire du PSG : Bruno Retailleau est "le ministre du désordre", tacle Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

"Ce n'est pas comme si ce match n'avait pas été prévu et organisé", ironise le leader du parti communiste après que la fête a tournée au chaos samedi.

Article rédigé par franceinfo
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Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,, le4 juin 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,, le4 juin 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Nous avons le ministre de la Justice, et un ministre de l'Intérieur surtout, qui se trouve des excuses et n'assume pas ses responsabilités", tacle mercredi 4 juin sur franceinfo Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, après les violences qui ont éclaté après la victoire du PSG samedi en Ligue des champions.

"Ce n'est pas comme si ce match n'avait pas été prévu et organisé", rappelle le leader communiste. Il qualifie Bruno Retailleau de "ministre du désordre" qui "ne sait pas faire respecter les règles et la loi dans notre pays", alors que "la violence est de plus en plus décomplexée, avec des délinquants qui n'ont même pas peur" des forces de l'ordre.

Contre la suppression du sursis

Depuis ces violences, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Gérald Darmanin, ont fait des propositions pour durcir la réponse pénale face à ces violences. Le garde des Sceaux souhaite notamment supprimer le sursis dans ces cas de violences. "Je ne suis pas pour remettre en cause le sursis", répond Fabien Roussel. "C'est ce qu'on appelle, en droit français, l'individualisation de la peine. Nous y sommes particulièrement attachés en France, et c'est ce qui permet à un juge d'avoir une peine efficace, adaptée à l'auteur qui passe au tribunal".

Il ajoute "envoyer des délinquants dans les prisons telles qu'elles sont aujourd'hui surpeuplées, désocialisantes, c'est construire des récidivistes en puissance", pointant les "statistiques qui montrent que ceux qui vont en prison sont systématiquement plus récidivistes que ceux qui ont des aménagements de peine, des politiques de réinsertion".

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