: Vrai ou faux Le temps de parole d'Emmanuel Macron n'est-t-il pas décompté par le CSA comme le laissent entendre Éric Ciotti et Valérie Boyer ?
Alors que la droite dénonce un "président en campagne", les élus LR Éric Ciotti et Valérie Boyer ont interpellé le CSA sur Twitter pour lui demander s'il envisageait de décompter le temps de parole d'Emmanuel Macron. C'est pourtant déjà le cas depuis longtemps.
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Après que le CSA a annoncé le décompte du temps de parole d'Éric Zemmour, la sénatrice LR, Valérie Boyer, s'est fendue d'un tweet demandant au conseil supérieur de l'audiovisuel "à partir de quand et comment", le temps de parole du "Président candidat" Emmanuel Macron, allait lui aussi être décompté. Le même jour, le 8 septembre, son sollègue député Éric Ciotti posait à peu près la même question. Le temps de parole d'Emmanuel Macron est pourtant décompté toute l'année et ce, depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 2017.
Cher @csaudiovisuel le message est bien passé mais j’ai une question : le temps de parole du Président candidat ou du Candidat Président Macron est décompté à partir de quand ? Et comment ? https://t.co/qEs9czzfPU
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) September 9, 2021
.@csaudiovisuel allez-vous décompter le temps de parole d’un président en campagne ? #Macron
— Eric Ciotti (@ECiotti) September 9, 2021
Le temps de parole du Président décompté depuis 2009
Une décision du Conseil d'État oblige depuis 2009 le CSA à prendre en compte les interventions du président de la République dans le temps de parole des politiques qui interviennent à la télévision ou à la radio, y compris hors période électorale. Nicolas Sarkozy avait fait les frais de cette décision intervenue pendant son mandat.
Deux députés socialistes, dont François Hollande, avaient saisi le conseil d'État pour que le temps de parole du président Sarkozy soit comptabilisé par le CSA qui s'y opposait à l'époque. Le Conseil d'État avait alors contraint le gendarme de l'audiovisuel à revoir ses règles.
Le Conseil d'État avait toutefois estimé que toutes les interventions du Président de la République n'avaient pas à être décomptées. Seuls les propos non-régaliens prononcés par le Président doivent être visés. Ainsi, si Emmanuel Macron s'exprime sur la réforme des retraites ou sur des mesures de sécurité, ses déclarations doivent être décomptées de son temps de parole. A l'inverse, son temps de parole n'a pas à être amputé lorsqu'il prononce un discours à l'occasion des obsèques de Jean-Paul Belmondo.
Un tiers de temps de parole pour l'exécutif
L'une des missions du CSA est de protéger le pluralisme politique. Cette mission lui incombe toute l'année et non exclusivement en période électorale, comme l'explique une vidéo didactique disponible sur le site internet du Conseil. Depuis 2018, les règles du CSA disposent que l'exécutif, (le président, ses collaborateurs et tous les membres du gouvernement) ont le droit à un tiers du temps de parole sur les antennes télé et radio. Les deux tiers restant doivent permettre l'expression des autres partis et mouvements politiques en fonction de leur représentativité.
Ainsi, les médias ont obligation de transmettre tous les mois au CSA les relevés des temps de parole recensés sur leurs antennes. Ces relevés peuvent facilement être consultés sur le site internet du conseil supérieur de l'audiovisuel et permettent de confirmer que le temps de parole d'Emmanuel Mcron est bien relevé par les chaînes contrairement à ce que laissent entendre Valérie Boyer et Éric Ciotti.
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